Une victoire face à Courtrai suffisait au Royal IV pour remporter le titre en Top Division Men 2A. Et les Bruxellois ont rapidement tué tout suspense : après quatre minutes de jeu, ils menaient déjà… 15-0 ! Le premier quart-temps a été conclu sur le score de 34-18, et si le deuxième quart-temps fut un peu plus difficile, c’est tout simplement parce que le coach Tom Poppe avait décidé de laisser souffler son trio magique Thomas Creppy-Fayçal Laït-Estime Vangu et de donner du temps de jeu aux jeunes. La mi-temps fut malgré tout sifflée sur le score de 52-38. Il n’y avait donc pas péril en la demeure. Et la suite ne fut plus qu’une formalité : 95-67.
C’est la troisième montée consécutive du Royal IV. Les deux premières furent conquises avec Boualem Chekaba et la troisième avec Tom Poppe. « On m’avait donné pour mission de monter dans un délai de trois ans », rappelle le coach flandrien. « Nous avons donc deux ans d’avance sur le plan de marche. Dès le départ, j’ai eu un bon pressentiment. L’ambiance était bonne dans le groupe et les joueurs étaient très motivés. Ils ont bien travaillé durant toute la saison. »
C’est l’une des clefs du succès. L’autre, c’est évidemment l’apport des trois renforts Creppy-Laït-Vangu. Sans eux, ce n’est plus la même équipe. « C’est clair », reconnaît Tom Poppe. « Lorsqu’ils quittent le terrain, on voit la différence. Mais parfois, c’est nécessaire de les rappeler sur le banc. D’abord, parce qu’ils ont eux aussi besoin de souffler, et ensuite, parce que je dois concerner tout le monde. On ne gagne pas un titre avec trois joueurs. »
L’une des priorités sera évidemment de conserver ce trio. Si le club y parvient, qui lui manque-t-il pour tenir la route en TDM1 ? Peut-être un pivot supplémentaire, pour soulager Estime Vangu, auteur de 12 points et d’au moins autant de rebonds. Des shooteurs, il y en a assez : les tirs à trois points sont expédiés de tous les coins du terrain. Fayçal Lait en a inscrit 5 contre Courtrai, Thomas Creppy 4 et Jihad Laït 3. Mais, ce que le président Mohamed Zarzouri souhaite par-dessus tout, c’est conserver une équipe à connotation bruxelloise. « C’est ce qui me motive », reconnaît-il. « Si nous ne trouvons pas les renforts nécessaires dans la capitale, il faudra peut-être aller voir ailleurs, mais cela doit rester une exception. »
Quel est le budget d’un club comme le Royal IV ? « Je n’aime pas parler d’argent », répond-il. « Ce n’est pas le principal. Contrairement à ce que certains pourraient penser, nous sommes loin d’avoir le plus gros budget de la série. Je dois surtout remercier la Ville de Bruxelles et la Région : sans elles, nous ne serions rien. »
La saison du Royal IV pourrait être une réussite totale à tous les niveaux, puisque l’équipe de P1 (victorieuse de la Coupe de Brabant et battue d’un point en finale de la Coupe AWBB, chaque fois contre l’UB Woluwe), est en passe de monter en R2.
Daniel Devos