Le BC Telenet Ostende n’est pas encore rassasié. Ce samedi, à Forest-National, les hommes de Dario Gjergja ont remporté leur 17e Coupe de Belgique, la 4e d’affilée (un exploit qui n’avait encore jamais été réalisé en Belgique). Si, l’an passé, le Betfirst Liège Basket avait poussé le BCO à la prolongation, cette année, les Port of Antwerp Giants sont passés à côté de leur match. La défense des Côtiers n’y est évidemment pas étrangère, mais lorsqu’on tire avec 24% de réussite, qu’on se fait bouffer au rebond (27 contre 48) et qu’on ne peut compter que sur 9 points de son banc (contre 36 points pour le banc adverse), on ne peut rien revendiquer.
En première mi-temps, les Anversois étaient encore parvenus à faire illusion, malgré des chiffres déjà affreux (25% de réussite, 11 rebonds à 27 et 0 points du banc), mais un panier à trois points de Quentin Serron via la planche, à trois secondes du buzzer, leur a porté un coup d’assommoir en les faisant regagner les vestiaires avec dix points de retard (29-39).
Serron, avec 12 points, 9 rebonds, 3 assists et ce panier qui a définitivement orienté la rencontre, aurait pu revendiquer le titre de MVP, mais celui-ci a finalement été attribué à Khalid Boukichou, auteur de 15 points, 8 rebonds et 6 fautes provoquées.
Le Belgo-Marocain évoluait quasiment dans son jardin. « Ma famille habite à deux pas d’ici, près de la place Saint-Denis à Forest », révèle-t-il. « Tout le monde était présent dans la salle : ma mère, ma grand-mère, mes cousins, mes neveux… Je crois qu’ils étaient près d’une quarantaine à me soutenir. »
Boukichou progresse à pas de géant, sous les ordres de Dario Gjergja qui ne l’a jamais ménagé. « Il me considère un peu comme son gamin. Cela toujours été ainsi et cela ne changera pas. Je crois qu’il me traitera encore de la même manière lorsque j’aurai 30 ans. Au début, j’avais tendance à réagir. Aujourd’hui, je laisse passer l’orage. Je sais que c’est pour mon bien. Certains invoquent le fait que j’ai commencé le basket assez tard pour expliquer mes lacunes, mais je ne veux pas chercher d’excuses. Je continue à travailler. »
En passant à côté du pivot, l’ancien président d’Ostende devenu président de la Ligue, Arthur Goethals, lui a lancé : « Et maintenant, l’équipe nationale ! »
En effet, Boukichou avait toujours fait la préparation ces deux dernières années, mais n’avait jamais été retenu. Ce sera sans doute pour le mois de septembre…
Daniel Devos