Le Conseil d’administration de Stella Artois Leuven Bears a mis fin à sa collaboration avec le coach coach Tom Johnson. Le sympathique Canadien, qui joua jadis aux Castors de Braine et entraîna Alost et Liège, a joué de malchance. Son équipe, totalement renouvelée, a également été gravement affectée par les blessures, dont celles, très sérieuses, de Yannick Moray et Anthony Marshall.
Il a été remplacé par Stefan Sappenberghs, jeune coach prometteur qui avait été champion de D2 avec Gembo Borgerhout la saison dernière avant de décider lui-même de prendre du recul. Ce sera sa première expérience comme coach en D1.
Jeudi passé, il a commencé par une défaite sur le fil, 85-80, aux Kangoeroes de Willebroek. Mais des signes positifs ont été décelés dans le jeu de l’équipe, notamment l’enthousiasme témoigné par les joueurs. « A mon arrivée, j’ai clairement constaté un manque de confiance. C’est normal lorsque les résultats ne suivent pas. L’une de mes tâches sera de réinstaurer cette confiance. J’essaie aussi de transmettre mon style de jeu, basé sur l’agressivité et la rapidité. Je préfère cela à un basket posé. »
Sappenberghs sait qu’il devra travailler avec des moyens limités. Le club n’a pas les moyens financiers pour trouver un successeur à Anthony Marshall, par exemple. « Pas de problème, j’ai accepté le challenge en connaissance de cause », rétorque-t-il. « Chaque joueur possède des qualités. Il m’incombe de les mettre en évidence et de camoufler les lacunes. J’ai l’habitude d’effectuer beaucoup de rotations. Dans cette optique, l’effectif limité compliquera peut-être un peu les choses, mais je resterai fidèle à ma ligne de conduite. Chacun devra donner le maximum pendant le temps qu’il passe sur le terrain.»
Son travail effectif à Borgehout n’est apparemment pas passé inaperçu. De là à être contacté par un club de Scooore League… A-t-il lui-même été un peu surpri ? « Agréablement surpris. Après avoir quitté Gembo, j’ai reçu des propositions de clubs de D2, mais je n’ai pas abandonné Borgerhout pour me retrouver de nouveau dans la même division. C’est ma première expérience en D1, mais j’ai quand même suivi la Scooore League. Je ne débarque pas totalement dans l’inconnu. Une chance s’offre à moi, je dois la saisir. »
Samedi, Louvain accueille Belfius Mons-Hainaut. Un club que Sappenberghs connaît bien, puisqu’il y a joué six ans (c’était encore Quaregnon à l’époque), dont quatre avec Yves Defraigne. « Si l’on voit le match sous cet angle-là, c’est évidemment un peu particulier. Mais alors, tous les matches le sont. Le monde du basket belge est très petit et l’on retrouve partout quelqu’un avec qui l’on a joué. C’est surtout un match que je veux gagner… comme ce sera le cas chaque semaine. Le travail ne manquera pas, mais je suis enthousiaste à l’idée de relever le défi. »
Daniel Devos