Stella Artois Leuven Bears a présenté sa nouvelle équipe, ce samedi au SportOase.
« Lorsque je réfléchissais à reprendre la présidence du club, la saison dernière, le bourgmestre Louis Tobback m’a demandé : –Es-tu devenu fou ? J’ai répondu : –Oui, je le suis devenu. Pour consacrer 80 heures au basket, il faut l’être. Mais fou est souvent associé à génial. Et j’avais envie de faire quelque chose pour ma ville, pour ce club. »
Une ville dont il a vanté les mérites, avec ses 56.925 étudiants et sa culture très riche. Et il a également vanté les mérites de son club, qu’il qualifie de plus grand du pays (en terme de quantité, en tout cas : 500 joueurs et 40 équipes).
Il demande de retenir quatre mots qu’il résume par l’expression OBIC : Ontwikkeling (développement en français), Beleving (vivre un événement), Innovatie (pour les innovations techniques) et cash.
Ce qui a fait réagir l’échevin des sports : « J’étais au courant des trois premiers mots, moins du quatrième. Pourtant, lorsque le président m’appelle, c’est souvent pour parler de cash. »
« Et nous n’avons pas, dans notre ville, un magnat thaïlandais, indonésien ou qatari qui investit à fonds perdus », a embrayé le bourgmestre. « Nous devons le faire avec des entreprises locales. » et de rappeler l’apport essentiel de Stella Artois, sans qui le club de D1 n’existerait pas.
L’effectif a été complètement renouvelé. Une volonté du président ou un concours de circonstances ? « Beaucoup de joueurs avaient déjà signé ailleurs lorsque le projet avec Tom Johnson a été amorcé », rappelle Benoît Tas. « Mais ce n’est peut-être pas plus mal de repartir d’une feuille blanche. »
Malgré l’exode, l’effectif belge semble plus costaud que prévu, avec l’expérience qu’apporteront Thomas Dreesen (ex-Alost, l’un des plus purs shooteurs du championnat, dixit Tom Johnson) et Thomas De Thaey (ex-Anvers, qui devra réapprendre à jouer un rôle majeur comme il l’avait à Willebroek, dixit le coach).
Malheureusement, la poisse a déjà frappé : Yannick Moray a dû être opéré du cartilage et marche avec des béquilles. Et Anthony Marshall est également sur la touche, plus pour longtemps heureusement. « Nous sommes au début d’un processus et nous verrons où nous terminerons », précisé Tom Johnson.
« Le plus haut possible », ajoute Benoît Tas. « Mais qu’est-ce qu’une bonne place ? Figurer parmi les huit premiers, c’est-à-dire participer aux play-offs, ce serait bien. Et en Coupe de Belgique, que nous entamerons le 30 septembre contre Liège Basket, tout est possible. »
Daniel Devos