Comme l’écrivait Jean-Pierre Delchef dans l’un de ses éditos de la newsletter AWBB :
« L’accouchement ne fut pas sans douleur : il fallait mettre sur pied une toute nouvelle structure,
créer un climat de confiance, bâtir des ponts, abattre des murs,
afin de créer une nouvelle organisation qui fera le bonheur de tous. »
Après de multiples réunions plénières et conciliabules singuliers, de discussions en discussions, de traductions en traductions, d’évolution en évolution, l’Association Prombas (pour Promotion Basket ou Promotie Basketbal en néerlandais) a enfin vu le jour. Elle gèrera les compétitions nationales à l’exception de la Scooore League. Les D2 et D3 ont été rebaptisées Top Division Men 1 et Top Division Men 2, tandis que la D1 Dames s’appellera désormais Top Division Women. Une appellation qui, précisément, n’est pas « top », mais comme on est en Belgique, il fallait trouver un nom qui passe dans les deux langues. De préférence en anglais, donc.
Mais l’essentiel est acquis: on jouera toujours au basket à l’échelon national en Belgique. Notre pays est déjà suffisamment petit pour ne pas le scinder davantage. Et, dans ce domaine, force est de constater que l’on a fait mieux que le Roi Football, où la nouvelle réforme prévoit des séries régionales à la place des actuelles D3 et Promotion.
Reste que, pour le calendrier et les classements, Prombas ne disposera pas d’un site propre : l’étude de faisabilité sur un site commun n’ayant pas apporté de solution crédible, il a été décidé de se retrancher vers les sites de la VBL et de l’AWBB pour permettre à tout amateur de basket de s’y retrouver quelque peu. Ainsi, dans l’onglet compétition de l’AWBB (et il en va de même côté VBL), une rubrique « compétition nationale » a été créée. Elle contient toutes les informations relatives aux championnats nationaux, coupe de Belgique et U21.
Les clubs, qui commençaient à s’impatienter, ont enfin reçu leur calendrier au début août. Il n’y a pas de grande différence avec les anciennes D2 et D3.
La TDM1 (l’ancienne D2) compte toujours 14 clubs et toujours aussi peu de clubs wallons : deux (le promu Ninane ayant remplacé le descendant Belgrade aux côtés de l’éternel CEP Fleurus).
La TDM2 ressemble également à l’ancienne D3 : deux séries de 14 clubs (ou plutôt : une série de 14 clubs et une série de 15 clubs, car il a fallu insérer l’équipe B de Mons-Hainaut que l’on croyait disparue mais qui n’avait en réalité déclaré forfait que pour la saison dernière en D2). Un petit changement dans la composition des séries, cependant : là où, ces dernières années, on avait l’habitude de trouver les clubs liégeois avec les clubs limbourgeois et anversois (et les clubs hennuyers avec les clubs flandriens), on retrouvera cette fois les clubs liégeois avec les clubs flandriens (ce qui promet quelques beaux déplacements) tandis que les clubs hennuyers évolueront avec les clubs limbourgeois et anversois. Mais les séries restent bien « nationales » : n’en déplaise à certains, il n’y a pas une série francophone et une série néerlandophone. Et, à nos yeux (qui s’émerveillent toujours devant les derniers relents d’une Belgique unie), c’est bien là l’essentiel.
Daniel Devos