Brad Dean, le coach américain d’Alost, était aux anges après la qualification de son équipe pour les demi-finales des play-offs. « Je suis à Alost depuis huit ans, et c’est la septième fois que l’on atteint les demi-finales. Sans vouloir me vanter, c’est quand même une sacrée performance, compte tenu des moyens dont le club dispose, comparé aux grosses cylindrées. On a connu une saison difficile, avec de nombreuses blessures (NDLR : dont celle de Rotnei Clarke, out pendant plusieurs mois), mais on a terminé deuxième. Pour ces quarts de finale, certains ne donnaient pas cher de notre peau avec l’absence de John Tofi (NDLR : qui devrait reprendre les entraînements mercredi, mais ne sera pas encore opérationnel pour affronter Mons jeudi). Look at the scoreboard ! ».
Le facteur X, l’élément inattendu qui s’est révélé déterminant, a été Abe Lodwick. « On a rigolé lorsque j’ai été le chercher en Autriche », poursuit Brad Dean. « Encore une fois, les chiffres sont là : regardez ce qu’il a apporté ! Lorsque je recrute un joueur, je ne me base pas uniquement sur son talent, mais aussi sur son caractère. Abe Lodwick, en plus de son talent de basketteur, a des grandes qualités humaines. »
Et les autres ? « Les autres ? Chacun sait que… je n’aime pas les joueurs belges ! » (sic).
Brad Dean a donc eu vent des critiques qui lui sont parfois adressées. Force est toutefois de reconnaître que Vincent Kesteloot a été élu Rookie de l’Année, que Naïm El Khounchar figure aussi dans le Top 4 et que, lorsque Thomas Dreesen s’enflamme, il peut également être très dangereux. Mais il est vrai que les succès d’Alost (comme ceux d’autres clubs, d’ailleurs) se sont principalement bâtis sur des joueurs américains, recrutés avec beaucoup de flair par Brad Dean.
Et les demi-finales ? « Je m’attends à des joutes très difficiles contre Mons. Les Hennuyers nous ont souvent menés la vie dure. Comme Liège, d’ailleurs. Nous sommes soulagés de nous en être sortis. Logiquement, si l’on se base sur le scénario des rencontres, Liège aurait dû gagner la première manche au Forum et nous aurions dû emporter la deuxième au Country Hall. C’est le contraire qui s’est produit. Mais la troisième manche, elle, n’a souffert d’aucune discussion. »
Daniel Devos