Un match au sommet, cela ? Sur le papier, peut-être. Mais sur le terrain, on n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Ce fut un combat, certes, comme souvent entre Charleroi et Ostende. Mais pas un beau match de basket. Heureusement, le suspense de fin de match a un peu sauvé les apparences et donné aux spectateurs l’impression qu’ils en ont eu pour leur argent. Jacques Stas en convenait : « Quand on commet autant de pertes de balles largement évitables, cela laisse perplexe. Et de qui provenaient ces pertes de balles ? Des distributeurs ! (NDLR : 5 pour Zabian Dowdell et 4 pour André Collins). C’est grave… »
La plupart des observateurs considèreront pourtant Dowdell et Collins comme les meilleurs acteurs du match, puisqu’ils en furent les meilleurs marqueurs avec respectivement 21 et 17 points.
Si Ostende a pu compter sur un collectif, Charleroi s’en est remis à sa défense et à un beau pourcentage de réussite à trois points (8 sur 17) pour tenter d’exister. Et dire qu’à l’exception des blessés de longue durée que sont Justin Hamilton et Dylan Page, l’effectif était au complet : 12 joueurs majeurs sur la feuille de match, au point d’obliger le jeune Anthony Lambot à rester en civil comme 13e homme. « Effectivement, le roster était complet, mais cela ne signifie pas que tout le monde était prêt à jouer », constate Jacques Stas. « Rasmus Larssen et Sacha Massot sont encore loin de leur meilleur niveau. Pourtant, à l’entraînement durant la semaine, tout allait bien. On a pu réaliser des séances très intensives. Et puis, le jour du match, cela ne va plus. C’est à n’y rien comprendre… »
Avec la sportivité qui lui est coutumière, Jacques Stas a refusé d’incriminer l’arbitrage et notamment une faute offensive non sifflée des Ostendais, en toute fin de match, qui aurait pu changer la tournure du match. « J’ai moi-même été arbitre durant ma jeunesse », rappelle-t-il. « J’ai donc pu me rendre compte à quel point il était difficile de ne jamais se tromper dans ses jugements. Si l’on reproche à un arbitre un coup de sifflet éventuellement erroné, que doit-on dire lorsqu’un joueur envoie le ballon en zone arrière ou dans les mains d’un adversaire sans qu’aucune pression ne soit exercée sur lui, ou lorsque Torin Francis loupe un dunk au lieu de déposer calmement le ballon dans le panier ? »
Daniel Devos