Le Jour J etait arrivé hier soir pour Castors Braine. Les filles du coach Ainars Zvirgzdins disputaient la première finale européenne de leur histoire, à Villeneuve d’Ascq. Celeste Trahan-Davis s’en frottait les mains. « J’avais déjà remporté le doublé coupe-championnat au printemps dernier, me voilà maintenant en finale de l’Eurocoupe », s’extasie-t-elle. « L’appétit vient en mangeant. Cette finale, j’ai très envie de la gagner. Mon palmarès n’est pas encore très riche et je commence à prendre de l’âge. C’est donc le bon moment pour accrocher un trophée aussi prestigieux. »
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Trahan-Davis joue un rôle-clef dans l’équipe. A Mersin, lors de la seule défaite subie par les Castors à ce jour, c’est sa sortie pour cinq fautes qui avait précipité l’écroulement des Brabançonnes. Mais la la joueuse américaine veut rester humble. « Je réfute l’étiquette de joueuse-clef », clame-t-elle. « Dans l’équipe, toute les joueuses ont un rôle majeur. Ce sont toutes des joueuses-clefs. Notre force, c’est le collectif. Et la vraie clef pour prétendre à la victoire, ce sera la défense. Car c’est elle qui doit nous permettre de bien construire nos attaques. »
Celeste est heureuse en Belgique. « Chaque jour, je me félicite d’être restée ici au terme de la saison dernière. Tout le monde me soutient, y compris en dehors du terrain. Nos supporters sont formidables. Certains n’ont pas hésité à effectuer le long déplacement à Istanbul, lors de la demi-finale. Je ne dis pas que je ne ressens jamais le mal du pays, mais après sept années en Europe, c’est la première fois que j’éprouve le sentiment d’être comme à la maison, à Braine-l’Alleud. »
Daniel Devos