Il y a quelques semaines, la VBL avait suscité l’émoi en menaçant de régionaliser la D2 et la D3, restées jusqu’ici « nationales ». Il semble que l’on n’en arrivera pas là, et que l’aile flamande de la fédération souhaite surtout une harmonisation des règlements, ce qui ne serait pas plus mal car il est aberrant d’avoir deux règlements différents pour un même championnat, selon que les équipes soient du nord ou du sud.
Mais on risque, à plus ou moins court terme, de se trouver confronté à une évolution « naturelle » (entendez sportive) qui conduirait la D2 à devenir exclusivement flamande.
Cette saison, déjà, il n’y a plus que deux représentants du sud du pays dans l’antichambre de l’élite : le CEP Fleurus et le New Alsavin Belgrade, monté un peu par la force des choses mais qui redescendra à coup sûr, puisque les Namurois n’ont toujours pas conquis la moindre victoire.
Qui pourrait rejoindre la D2 la saison prochaine ? En D3A, les équipes de tête sont quasiment toutes flamandes : Oostkamp, Wevelgem, Latem De Pinte, Falco Gand… Intercalés entre ces équipes-là, on trouve certes l’UB Woluwe et le Spirou B, mais ont-ils vraiment l’intention de franchir un palier ?
En D3B, les deux premières places sont, certes, occupées par deux équipes liégeoises : Ninane et Spa. Mais Ninane avait déjà refusé la promotion l’an passé et Spa représente surtout une belle surprise, grâce à l’arrivée de trois joueurs de Sprimont, qui a cessé ses activités.
Ces deux équipes accepteront-elles de jouer un étage plus haut ? Leur sort est peut-être lié, puisque l’an passé, c’est la disparition de Sprimont (qui entraînait l’absence de derby en D2) qui avait incité Ninane à renoncer. Alors : deux montants liégeois, sinon rien ?
Si les deux équipes liégeoises refusent de monter, le CEP Fleurus se retrouverait comme seul représentant wallon dans l’antichambre de l’élite.
Daniel Devos