Bloqué aux Etats-Unis pour un problème de visa, Tyren Johnson est enfin rentré à Alost. Il avait déjà joué à Mons samedi, et était encore sur le parquet avant-hier soir, face aux Roumains de Targu Jiu. En 28 minutes, il a inscrit 11 points, capté 5 rebonds et délivré 2 assists. « Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est au sommet de sa forme, mais il n’est certainement pas hors condition », précise Brad Dean. « Il s’est entraîné pendant le temps où il a été éloigné de l’équipe. »
Un Brad Dean qui a surpris en titularisant Vincent Kesteloot et Naïm El Khounchar dans le cinq de départ. « Ils travaillent bien à l’entraînement et j’avais envie de les récompenser », justifie le coach de l’Okapi. « C’est compliqué de tourner avec dix rotations (NDLR : les frères jumeaux Joeri et Joren Vermoesen, eux, n’ont pas voix au chapitre). Je leur ai donc offert l’occasion de démontrer ce qu’ils avaient dans le ventre. Et je n’ai pas été déçu. »
Si l’initiative de Brad Dean est louable, le choix du match pour tenter cette expérience démontre aussi que l’Eurochallenge n’est pas un véritable objectif pour les Alostois. La défaite sur le fil, 82-84, n’a donc pas été vécue comme une catastrophe. Des rumeurs circulent même, selon lesquelles la direction préférerait ne pas poursuivre l’expérience européenne au-delà du Top 16, car elle coûte trop cher. « En tout cas, on ne m’a pas demandé de perdre », corrige Brad Dean. « Personnellement, j’aurais bien voulu aller le plus loin possible dans cette épreuve. Mes joueurs aussi, d’ailleurs. Mais il est clair que le championnat – avec le match du carnaval contre Ostende ce samedi – et la Coupe de Belgique – l’Okapi s’est qualifié pour les demi-finales – sont prioritaires. »
Le coach grec de l’équipe roumaine, Antonis Constantinides, était aux anges. « C’est la première fois que Targu Jiu participe à une compétition européenne. Et nous voilà à une victoire du Top 8 ! On vit un rêve éveillé… J’espère que l’on parviendra à arracher cette victoire qu’il nous manque lors de l’un de nos deux matches à domicile, contre Astana et Brindisi, et qu’on se qualifiera pour les quarts de finale. J’avais particulièrement bien préparé ce match à Alost et je savais que l’Okapi est une équipe qui aime courir. Il fallait l’obliger à jouer « placé » et on y est parvenu. Bravo à mes joueurs… »
Daniel Devos