Ann Wauters était bien présente au Hall Octave Henry, jeudi soir, mais en civil. Une grosse entorse, contractée le week-end précédent en championnat de France, l’a empêché d’être sur le parquet pour le huitième de finale de l’Eurocup Women face au Belfius Namur Capitale. Un rendez-vous qui lui tenait pourtant à cœur. D’emblée, on a pu s’apercevoir de la complicité qui l’unissait à Kathy Wambé et à Laurence Van Malderen. Les trois filles se sont chaleureusement congratulées. « Nous sommes de la même génération, et nous avons joué ensemble en équipe nationale », sourit Ann. « Malheureusement, aucune des trois n’a pu prendre part au match, pour des raisons diverses. (NDLR : Wambé est blessée et Van Malderen attend famille). Mais cela m’a fait plaisir de revenir, et de voir cette salle pleine, avec une belle ambiance. C’est bien pour le basket féminin en Belgique. La dernière fois que j’étais venue à Namur, c’était avec Samara. »
A propos du match lui-même, Wauters est soulagée de l’avoir emporté, car Namur a offert une belle résistance. « Ce fut un match très intense, avec des chocs parfois rudes, voire à la limite, et un peu de maladresse sur le plan offensif, mais qui s’explique par l’agressivité déployée par les deux équipes en défense. »
Avec un écart de six points (54-60), l’ESBVA-LM restera sur ses gardes au match retour, mais en principe, les Nordistes devraient se qualifier. « Nous serons favorites, c’est clair, mais méfiance malgré tout. La zone utilisée par les Namuroises nous a posé des problèmes. Nous avons une semaine pour trouver des solutions. J’espère que, d’ici là, mon entorse ne sera plus qu’un mauvais souvenir et que je pourrai participer au match. »
Si la logique est respectée jusqu’au bout, on pourrait avoir une finale entre Castors Braine et Villeneuve d’Ascq, puisque ce sont les n°1 et 2 de la première phase et qu’un « tableau » a été élaboré, comme en tennis. « Ce serait la finale rêvée pour moi », avoue Wauters. « Un duel franco-belge, entre deux clubs qui se connaissent bien, que peut-on espérer de mieux ? Mais nous en sommes encore loin. Je n’ai pas encore examiné le tableau jusqu’au bout. Je sais seulement qu’en cas de qualification, il pourrait y avoir un duel franco-français contre Nantes au prochain tour. (NDLR : en cas contraire, l’adversaire serait les Turques d’Adana). Sopron, qui a terminé n°3 au terme de la phase de poules, me paraît très costaud également. »
En championnat de France, l’ESBVA-LM occupe actuellement la deuxième place du classement, avec trois défaites. C’est la seule équipe qui est parvenue à battre le leader, Bourges.
Cet été, Ann Wauters fera un premier pas en direction d’une possible reconversion : elle assistera Arvid Diels au Championnat d’Europe U19 à Moscou. « J’en avais discuté précédemment avec Arvid », précise Ann. « Je considère cette expérience comme un stage. Faire du coaching, au terme de ma carrière, me plairait. Pour l’instant, c’est encore trop tôt : je n’ai pas l’intention d’arrêter, je veux continuer à jouer quelques années. Mais plus tard, sait-on jamais ? Je ne connais pas spécialement cette équipe des U19, j’ignore si elle comprend des grands talents. J’aurai tout le temps de la découvrir, en temps voulu. Et j’espère y apporter mon expérience. »
Daniel Devos