Jean-Marc Jaumin est de retour en Belgique : son aventure à Den Helder s’est terminée prématurément. « J’avais signé un contrat de cinq ans », se souvient-il. « Avec un beau projet, qui devait amener le club sur la scène européenne. Au bout de deux ans et cinq mois, c’est terminé : le président a retiré ses billes, le sponsor principal s’est retiré et le club a dû mettre la clef sous le paillasson. »
Ce n’est pas la première fois que Den Helder tombe en faillite. « Lorsque je suis parti là-bas, le club repartait de zéro et ma mission était de reconstruire. On était bien partis… »
Effectivement, les résultats n’étaient pas mauvais. « Surtout par rapport aux moyens dont je disposais. J’avais une enveloppe de 120.000 euros pour l’ensemble des joueurs. J’avais perdu, durant l’entre-saison, deux joueurs hollandais importants : mon meneur et un géant de 2m15 qui tirait à trois points. Ils ont tous les deux rejoint le ZZ Leiden, l’équipe d’Eddy Casteels. Malgré cela, nous avons largement battu Zwolle, qui était deuxième à l’époque, et nous avons aussi gagné contre Groningen, l’une des bonnes équipes du championnat. Pour notre dernier match, nous sommes allés nous imposer au ZZ Leiden. Le coach des Belgian Lions doit s’en souvenir, c’est tout récent. »
Jaumin se plaisait à Den Helder. « Au point que j’avais pris option pour l’achat d’un loft et que j’avais inscrit ma fille à une école européenne située près d’Alkmaar. Heureusement, je me suis ravisé. »
Son épouse et sa fille sont donc restées à Bruges. « Je les rejoignais une fois par semaine. Den Helder, c’est le bout des Pays-Bas, mais pas le bout du monde : trois heures et demie de route. »
Le niveau du championnat néerlandais n’est pas très élevé, Jaumin en convient. « Den Bosch est au-dessus du lot, c’est la seule équipe qui est réellement structurée pour le top et qui dispute une coupe européenne. Après, il y a Groningen et Leiden, mais c’est à peu près tout. »
Désormais, Jaumin attend chez lui, à Bruges, qu’une nouvelle opportunité se présente. « En Belgique, ce serait l’idéal d’un point de vue familial. Mais si c’est à l’étranger, je ne refuserais pas non plus. »
L’envie de continuer à coacher est là, de toute façon.
Daniel Devos