36 minutes de jeu : 13 points (dont un trois points libérateur alors que l’adversaire était revenu à un point d’écart), 8 rebonds, 4 assists et 5 fautes provoquées. Tout cela, dans un match remporté au Spirou Charleroi. Pas de doute : Nick Celis est déjà devenu une pièce maîtresse de cette équipe de Hubo Limburg United qui ne cesse de surprendre.
Parti en mauvais termes du Basic-Fit Brussels (il n’avait plus été aligné en fin de saison parce qu’il avait émis le souhait de s’affilier au club limbourgeois), il a aujourd’hui tout lieu de se féliciter de son choix. « Je connaissais Brian Lynch et je savais que le style de jeu qu’il préconise allait me convenir », justifie-t-il. « Hubo Limburg United pratique un basket atypique, qui ressemble très fort à celui préconisé par Stefan Sappenberghs à Gembo, où j’ai joué autrefois en D2. Ce n’est pas le basket stéréotypé, basé sur des attaques posées et des schémas répétés à l’entraînement, que l’on retrouve chez les plupart des autres équipes. Chez nous, c’est : créer, courir, passer, tenter sa chance lorsqu’on est en bonne position. Le leitmotiv de Brian Lynch est: Do something for someone else. Fais quelque chose pour quelqu’un. Le fastbreak est devenu une arme. Je me sens plus libre qu’au Brussels et je peux donner libre cours à mon inspiration. Capter des rebonds, courir, marquer : j’aime cela. »
Il n’empêche : personne ne pouvait prédire un tel début de saison de la nouvelle franchise. « Je sais, par expérience, que lorsqu’on débute, on déborde toujours d’enthousiasme », poursuit Celis. « J’avais déjà connu cela au Brussels la saison dernière. On avait aussi remporté nos deux premiers matches et on sentait de l’excitation un peu partout. Mais on n’a jamais pu confirmer. On a même subi, en cours de saison, une série de 13 défaites d’affilée. Il faut donc éviter de planer, ici à Limburg. Mais, après six journées, j’ai déjà gagné presque autant de matches que lors de toute la saison passée au Brussels. Parmi ceux-ci, deux victoires en déplacement, dont une au Spiroudome. On s’amuse sur le terrain et aussi à l’entraînement. Les séances sont plus agréables qu’au Brussels. C’est une équipe très bien coachée, et qui a effectué un recrutement judicieux. Mais personne n’aurait pu prévoir un tel début de saison. Car il y a quelques très jeunes joueurs (NDLR : Hans Van Wijn, Anthony Goetgeluck, Dennis Donkor) qui bénéficient aussi d’un bon temps de jeu. C’est bien, pourvu que cela dure. On en profite, et on a dû un peu se pincer en découvrant que l’on occupait (temporairement) la deuxième place au classement vendredi soir. Mais on doit rester concentré.»
Daniel Devos