Evincé de son poste de coach du CEP Fleurus après trois journées de championnat à peine, alors qu’il avait seulement rejoint le club cet été, Stéphane Baczai a accepté de donner sa version des faits. « J’ai fait les frais des mauvais résultats, c’est clair. Je peux comprendre que le président Giovanni Mureddu se soit mis une certaine pression et veut à tout prix atteindre les playoffs, pour rester crédible vis-à-vis des sponsors, mais ce n’est pas parce qu’on perd les trois premiers matches que le Top 6 est subitement devenu inaccessible. Chacun était d’accord pour affirmer que le début de calendrier était très difficile. Commencer par un déplacement à Gand, puis accueillir Gembo Borgerhout, c’est une mission délicate : ce sont tout simplement deux candidats au titre. La victoire en Coupe de Belgique, contre ce même Gembo, démontre que l’équipe avait du potentiel. Ce soir-là, nous avons très bien tiré. Par contre, lors du match suivant à Ypres, le pourcentage de réussite était descendu à 30%. Si les joueurs étaient maladroits à distance, c’était de ma faute, évidemment ! (sic) Le président m’a reproché de ne pas avoir trouvé de solution. Par ailleurs, sur un plan plus général, il ne faut pas perdre de vue que l’équipe compte plusieurs nouveaux joueurs. Il faut un peu de temps pour que tout cela se mette en place. On ne m’a pas laissé le temps. Certains joueurs jouaient en deçà de leur niveau ? C’est vrai, un gars comme Arne Steinbach n’a pas encore montré son meilleur visage. Il a pris un coup sur la tête après avoir été « coupé » à Alost. Là aussi, c’était une question de temps. Et que fait-on de la blessure de Fayçal Laït ? C’était l’une des nouvelles recrues, et après deux matches à peine, il se retrouve à l’infirmerie. Certes, les chiffres sont là : le CEP n’a toujours pas gagné en championnat. Mais j’estime qu’il aurait fallu tenir compte de certaines circonstances. La décision de m’évincer a été précipitée… »
Stéphane Baczai est toujours le directeur sportif des jeunes du New Alsavin Belgrade, qui a accepté de monter en D2 mais y connaît un début difficile.
Daniel Devos