Ils l’ont fait ! Malgré toutes les défections enregistrées (sur les 24 joueurs de la liste initiale, 11 ont dû décliner l’invitation), les Belgian Lions ont réussi à se qualifier pour leur troisième Championnat d’Europe d’affilée. Et ce, avant même d’avoir disputé leur dernier match au Danemark. Leur victoire en Biélorussie leur assure, en effet, de terminer au moins parmi les meilleurs deuxièmes. Une victoire retentissante : 73-99. Un match référence qui rappelle un peu celui gagné en Géorgie il y a quatre ans.
La grosse différence, par rapport aux matches précédents qui avaient été excellents sur le plan défensif mais parfois poussifs en attaque, est que cette fois, l’adresse était présente en zone offensive. Et particulièrement chez Matt Lojeski, qui en convertissant quasiment toutes ses tentatives dès les premières minutes, a libéré tout le monde. Le joueur de l’Olympiacos a, cette fois, apporté cette plus-value que l’on attend de lui : il a inscrit 28 points, dont 19 déjà en première mi-temps. Mais il n’a pas été le seul à se mettre en évidence : tous les joueurs ont marqué, à l’exception de Loïc Schwartz. Autre preuve chiffrée d’un grand collectif : les Belgian Lions ont terminé le match avec 27 assists, dont 9 pour le seul Axel Hervelle (en plus de ses 16 points).
Il faut tirer un coup de chapeau à Eddy Casteels, qui a su créer ce collectif et conférer une identité aux Belgian Lions : celle d’un bloc compact s’appuyant sur une défense de fer, qui suscite l’admiration des coaches adverses.
Les défections de cet été ont révélé d’autres joueurs, au point que le sélectionneur risque d’être confronté à un problème de luxe lorsqu’il s’agira d’établir la liste des partants pour le Championnat d’Europe 2015. Notre réservoir est, finalement, peut-être plus riche qu’on ne l’imagine. Cette équipe mérite en tout cas d’évoluer devant un public nettement plus nombreux que celui de Charleroi.
Daniel Devos