Qu’il semble loin, le temps où les Belgian Lions se qualifiaient pour l’Euro 2011 en battant la Pologne dans une Lotto Arena pleine à craquer et devant un public survolté ! Hier soir, pour le venue de la Biélorussie dans un match déjà crucial pour la qualification à l’Euro 2015, le Spiroudome de Charleroi n’était pas à moitié vide mais… rempli à un dixième de sa capacité. Et lorsqu’on enlève les dirigeants – fédéraux ou de clubs – et les familles des joueurs, cela ne faisait vraiment pas grand monde. Heureusement, le petit kop derrière le panneau était bien en voix. « Et cela a aidé », concède Pierre-Antoine Gillet, très à son affaire avec 15 points (dont un 3/5 à trois points).
La Belgique a donc battu la Biélorussie 71-57 dans un match qu’elle ne pouvait absolument pas perdre. Point positif : la défense. Les Biélorusses ont inscrit 40 points de moins que contre le Danemark, qu’ils avaient battus 97-72. Points négatifs : quelques errements en attaque, une relative maladresse à distance et des rebonds qui échappent des mains. « Moi, je ne trouve pas qu’on ait été un seul moment en difficulté en zone offensive », tempère Eddy Casteels. « On a très bien fait circuler le ballon, on n’a quasiment pris que des shoots ouverts et, si l’on en a ratés quelques-uns, il faut se dire que cela arrive en basket. Parfois, on a même abusé de l’extra-passe. Quand on est libre, il faut oser prendre le tir. On a de bons shooteurs dans l’équipe : Pierre-Antoine Gillet certes, mais aussi Matt Lojeski, Maxime De Zeeuw, Olivier Troisfontaines et d’autres. »
Matt Lojeski a inscrit les cinq premiers points du match. Mais dans la foulée, les Belgian Lions ont encaissé un 0-12 qui les a largués à 5-12 au marquoir. La montée au jeu de Maxime De Zeeuw, auteur de neuf points dans le premier quart-temps, a fait du bien. Pierre-Antoine Gillet a ensuite pris le relais. La Belgique n’a quasiment plus été inquiétée par la suite et a signé un premier succès – qui en appelle d’autres – grâce aux qualités qu’on lui reconnaît : une défense de fer qui a considérablement gêné les Biélorusses et un gros collectif. « C’est de cette manière qu’on doit continuer », poursuit Pierre-Antoine Gillet. « En se donnant à fond et en étant prêt à mourir sur le terrain. »
Eddy Casteels est particulièrement satisfait de la réaction après la défaite sur le fil en Macédoine. « Ce n’est jamais évident », concède-t-il. « On avait la victoire en mains et elle nous a filé entre les doigts. Dans ces cas-là, il y a toujours un risque que cela trotte dans la tête. Mais tout le monde a bien réagi. »
Prochain rendez-vous : dimanche à 15h00 contre le Danemark. Un Danemark qui s’est incliné sur le fil face à la Macédoine : 85-91. Les Danois sont-ils plus forts qu’on l’imagine? Ou les Macédoniens sont-ils vraiment très déforcés ? C’est en tout cas un match qu’il ne faudra pas prendre à la légère.
Daniel Devos