Si l’on avait dit à Loïc Schwartz, il y a un an, qu’en juillet 2014 il serait international, il ne l’aurait sans doute pas cru. A l’époque, il s’asseyait au bout du banc de Belfius Mons-Hainaut et ses montées au jeu étaient rares. Son passage à Verviers-Pepinster a donc été bénéfique. « Ce club m’a surtout apporté du vécu en D1 », témoigne-t-il. « J’étais à la recherche de temps de jeu et je l’ai trouvé sur les bords de la Hoëgne. Aujourd’hui, j’ai une saison complète de D1 dans les jambes. Mons présentait l’avantage de pouvoir y combiner la D1 et la D2, et j’ai progressé au contact d’excellents joueurs à l’entraînement, mais un entraînement ne remplacera jamais un match. »
Mons doit tout de même se poser des questions : avec, en plus, Alexandre Libert et Kevin Tumba, l’Union voit aujourd’hui trois de ses anciens jeunes frapper à la porte de l’équipe nationale. Et Lorenzo Giancaterino a également décidé de quitter le club au profit du Basic-Fit Brussels. C’est bien d’avoir un beau centre de formation, mais si les jeunes sont utilisés avec parcimonie en équipe première, ils s’impatientent. « J’en n’en veux pas à Mons-Hainaut », poursuit Loïc Schwartz. « Ce club doit surtout être très fier d’avoir produit autant de bons jeunes. »
Après un an, le passage de 8 à 10 clubs en D1 (et la décision de plusieurs d’entre eux, comme Louvain et Liège, de faire confiance aux Belges), a donc déjà porté des fruits. Comment Loïc Schwartz vit-il cette aventure avec les Belgian lions ? « J’avais déjà été international en U16, U18 et U20. Mon appel en sélection U23 était donc une suite logique. De là à faire partie des Belgian Lions, il y a de la marge. Mais je suis réaliste : je sais que, si je suis toujours dans le groupe aujourd’hui, c’est en partie à cause des défections pour blessures. »
Et la suite ? « Je goûte au moment présent. Si je dois quitter le groupe au moment où l’on abordera la campagne qualificative, je le m’éclipserai en ayant emmagasiné une belle expérience. Et si je reste, j’essaierai de satisfaire le coach et de respecter ce qu’il me demande. »
Daniel Devos