La mission était claire, pour les Belgian Cats : il fallait battre la Grande-Bretagne de huit points pour conserver ses chances de qualifications. Elles n’y sont pas parvenues. Pire : elles ont été battues par les Britanniques.
Tout avait pourtant bien commencé : après huit minutes, elles avaient déjà creusé l’écart voulu (18-10). Un écart qui s’amplifia même à 31-19 en milieu de deuxième quart-temps. A la mi-temps (33-24), nos représentantes tenaient le bon bout. Elles le devaient notamment à une très bonne entrée de la jeune Manon Grzezinski (8 points et 2 rebonds après 20 minutes).
Mais, au lieu de croître comme cela avait été le cas contre la Macédoine, notre avance fondit comme neige au soleil. L’adversaire, il est vrai, était d’un autre calibre. Un joueuse, en particulier, nous posa des problèmes insolubles : la grande Temitope Fagbenle (1m95), qui terminera la rencontre avec 26 points et 11 rebonds. « Lorsque les Britanniques étaient en difficultés, elles pouvaient se reposer sur Fagbenle. Nous n’avons pas ce type de joueuse », reconnaît Daniel Goethals.
A quelques secondes de la fin, les Britanniques étaient revenues à égalité : 60-60. On assista alors à un scénario surréaliste : Goethals demanda de ne plus shooter sur notre dernière attaque afin de jouer la prolongation et d’y essayer de recréer un écart de huit points. « Beaucoup de gens dans la salle n’ont pas compris », témoigne le coach national. « En fait, pour nous, gagner d’un point, de deux points, voire même de trois points, ou être battues, c’était exactement pareil : cela signifiait l’élimination, à moins d’un miracle sous forme d’une improbable victoire de onze points en Lituanie. Il ne fallait pas rêver. »
Au lieu d‘une victoire de huit points, la prolongation nous apporta la défaite 70-74, mais cela ne change rien : le voyage en Lituanie et en Macédoine (départ vendredi, retour jeudi), s’effectuera pour du beurre.
La bonne volonté, seule, n’a pas suffi : il manquait trop de joueuses importantes aux Belgian Cats. « Ce soir, je ne peux rien reprocher à celles qui étaient présentes », conclut Goethals.
La Belgique n’a plus participé à un Championnat d’Europe féminin depuis 2007.
Daniel Devos