109-104 après… trois prolongations ! On a sans doute vécu, ce mercredi au Forum d’Alost, le plus beau match de l’année. Tous les ingrédients étaient réunis : du suspense, mais aussi de la qualité dans le jeu. « C’est peut-être tout simplement le plus beau match de l’histoire du Forum », acquiesce Brad Dean. « En tout cas, c’est le plus beau depuis que je travaille ici. »
Rien, pourtant, ne laissait prévoir une telle issue. A la mi-temps, Belfius Mons-Hainaut menait… 24-46 et semblait avoir son billet pour la finale en poche. Les joueurs de l’Union avaient livré le match quasi parfait, comme en première mi-temps à la Mons Arena deux jours plus tôt : une défense de fer, une grande adresse aux tirs (76% à deux points), un beau collectif (11 assists) et seulement une perte de balle (contre 9 aux Alostois).
« Peu de nos gens croyaient encore en nos chances à ce moment-là. Mes joueurs, eux, y ont cru jusqu’au bout et c’est tout leur mérite », souligne Brad Dean.
Yves Defraigne, qui voulait terminer la série en quatre manches pour se donner une chance en finale contre Ostende, parlait d’arrogance dans le chef de ses joueurs. « Pourquoi ont-ils arrêté de défendre ? Pourquoi se sont-ils entêtés à tirer à trois points alors que l’adversaire avait atteint la limite des cinq fautes et que chaque pénétration entachée d’une faute aurait donné droit à deux lancers-francs ? Pourquoi n’ont-ils pas attaqué Derek Raivio pour lui faire provoquer sa cinquième faute ? »
Rendez-vous ce vendredi à la Mons Arena pour la cinquième et dernière manche de cette demi-finale qu’on espère du même acabit. Une chose semble sûre : le vainqueur sera lessivé au moment de prendre la route de la Côte, dimanche. Et après Yves Defraigne lundi, Brad Dean se posait la même question au sujet du calendrier : pourquoi cet entêtement à vouloir précipiter la fin des playoffs et à vouloir à tout prix jouer tous les deux jours ? « Je comprends qu’Ostende se voit offrir un avantage en tant que premier classé de la phase régulière : il l’a mérité grâce à ses prestations tout au long de la saison. Mais on doit aussi songer au spectacle. En playoffs, on devrait voir les plus beaux matches de la saison. Or, à ce rythme-là, la fatigue va gagner les organismes et le jeu va s’en ressentir. Si l’on pouvait commencer la finale lundi, plutôt que dimanche, on ne perdrait qu’un jour au calendrier mais cela ferait toute une différence en matière de récupération. »
Daniel Devos