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Interview du coach de l’année

Fulvio Bastianini : « Une reconnaissance en tant que coach »

Fulvio Bastianini : « Une reconnaissance en tant que coach de D1 »

Il succède à Brad Dean (en 2011 et 2012) et Dario Gjergja (en 2013). Fulvio Bastianini, pour sa troisième saison à la tête de Liège Basket, est le nouveau Coach de l’Année.

Fulvio, que représente ce trophée pour vous?

F.B. : – C’est une reconnaissance de mes qualités en tant que coach de D1, et forcément, cela fait plaisir.

Aviez-vous cette impression d’avoir toujours, collée à la peau, cette étiquette de coach formateur (ce qui n’est pas péjoratif), voire de coach de D2?

F.B. : – Un peu, mais c’est aussi une étiquette que je revendique. Gilly, où j’ai travaillé dix ans, c’était un peu le réservoir du Spirou. Ce qui ne nous a pas empêchés d’atteindre la finale de la Coupe de Belgique, en 2003, face au « grand frère ». A Fleurus, j’avais aussi un rôle de formateur, mais malgré tout, nous jouions les premières places au classement. Et lorsque j’ai débarqué à Liège en 2011, c’était ma première expérience à la tête d’un effectif professionnel en D1. J’y suis allé parce que la vision du club correspondait  à la mienne. La politique des dirigeants avait changé. Il s’agissait, là aussi, de miser sur les jeunes en offrant une chance à ceux qui émergeaient de l’excellent centre de formation.

Ce que vous avez brillamment réussi. Cette saison, vous avez atteint le Final Four de la Coupe de Belgique et la 4e place en championnat alors que vous avez perdu des joueurs aussi important que Pierre-Antoine Gillet (Espoir de l’Année avec Ostende), Wen Mukubu (devenu un pion de base au Spirou Charleroi) et Olivier Troisfontaines (qui a explosé à Louvain)…

F.B. – C’était, malgré tout, des départs calculés. Nous savions que nous avions sous la main des éléments capables de les remplacer. Yoann Hertay et Maxime Gaudoux, après leur période de gestation, étaient arrivés à maturités. Nous savions aussi que Ioann Iarochevitch avait un potentiel. J’avais constaté, sur base de ce qu’il avait montré, qu’il pouvait prendre le relais de Gillet. La saison dernière, nous avions beaucoup d’ailiers. Je ne pouvais pas offrir à Troisfontaines le temps de jeu auquel il aspirait. Je lui reprochais aussi un manque de travail individuel, en dehors des entraînements collectifs : j’estimais qu’il devait davantage travailler son shoot, par exemple. A Louvain, il a trouvé un contexte favorable à son épanouissement et je suis très content de voir ce qu’il a réalisé avec les Universitaires.

Vous voulez dire que le départ de ces trois joueurs en a libéré d’autres, qui attendaient dans l’ombre…

F.B. : C’est un peu cela, oui. Et pour ceux dont nous n’avions pas de remplaçant en nos murs, nous nous sommes tournés vers l’étranger. C’est désormais cela, la politique du club : d’abord voir ce que l’on a en magasin, puis acheter ce qu’il nous manque ailleurs.

Mercredi, dans la première manche du quart de finale des playoffs, votre équipe a limité Alost à 48 points (65-48). Il faut le faire…

F.B. : – Nous avons bien défendu, je peux me montrer très satisfait dans ce domaine. La défense a souvent été la clef de notre réussite, cette saison.

Après une courte période durant laquelle l’équipe a semblé à bout de souffle, vous semblez avoir retrouvé la forme au meilleur moment. Est-ce le fruit du retour de blessure de Mike Smith et Dino Pita ?

F.B. : – Ce sont deux joueurs très importants et leur absence a pesé lourd, c’est un fait. Notre baisse de régime, ces dernières semaines, s’expliquait aussi par le fait que les autres joueurs étaient un peu fatigués, à cause de l’accumulation de matches. Et parmi ces matches, il y en a eu trois contre Ostende en très peu de temps. C’est le genre de match qui demande beaucoup d’énergie.

Vous risquez de devoir encore affronter Ostende à cinq reprises, très bientôt…

F.B. : – (Il rit). Nous ne sommes pas encore qualifiés pour les demi-finales des playoffs ! Ne vendons pas la peau de l’Okapi avant de l’avoir tué…

Daniel Devos

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