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Interview du joueur de l’année

Maxime De Zeeuw : « Je savourerai ce trophée plus tard en famille ! »

Après Roel Moors en 2011 et 2013 (et le malheureux Jorn Steinbach en 2012, alors à Alost et qui n’a quasiment plus joué depuis son lors et n’était même plus en équipement sur le banc de Charleroi, hier soir), le trophée de Joueur de l’Année, organisé par le journal Het Nieuwsblad auprès de journalistes et de personnalités du basket, a récompensé un autre Giant en la personne de Maxime De Zeeuw. Cette consécration était attendue, même si le beau parcours de Liège Basket avait fait de Lionel Bosco et Ioann Iarochevitch de sérieux prétendants également.

Maxime, que représente ce trophée pour vous ?

M.D.Z. : J’en suis à la fois fier et heureux, mais je n’ai pas vraiment eu le temps de savourer cette récompense. Ce sera pour plus tard, en famille, lorsque la saison sera terminée. Pour l’instant, les matches s’enchaînent à la vitesse Grand V. On vient d’entamer les playoffs avec Port of Antwerp Giants.

Vous aviez déjà été élu Espoir de l’Année en 2009, mais vous sembliez avoir des difficultés à franchir un palier supplémentaire…

M.D.Z. : C’est vrai que l’étiquette d’éternel espoir commençait à me coller à la peau. C’est difficile d’expliquer pourquoi.

Le déclic s’est-il produit durant l’été 2013, lorsqu’Eddy Casteels vous a rappelé pour participer au Championnat d’Europe alors qu’il vous avait écarté de la sélection dans un premier temps ?

M.D.Z. : Il y a un peu de cela, oui. C’est vrai qu’à ce moment-là, j’ai pris conscience de mes possibilités et de la chance qui se présentait à moi. Je ne pouvais plus la laisser passer. J’ai disputé un bon Euro en Slovénie, et dans la foulée, j’ai enchaîné les bonnes prestations avec Port of Antwerp Giants.

En quoi êtes-vous plus fort aujourd’hui qu’il y a deux ou trois ans ?

M.D.Z. : Mes plus gros progrès se situent au niveau mental. Tout ce que je réalise aujourd’hui, j’en étais déjà capable précédemment, mais je n’exprimais pas mon potentiel. Il y avait comme un blocage. Aujourd’hui, je me sens libéré.

En témoignent vos 18 points et 12 rebonds, ce mardi au Spiroudôme, où vous avez été crédité de la meilleure évaluation…

M.D.Z. : C’est bien, mais malheureusement, cela n’a pas été suffisant pour décrocher la victoire, et c’est bien là l’essentiel. Le Spirou était à prendre et nous n’avons pas su en profiter. Nous avons manqué d’intelligence, de lucidité et de physique dans les derniers instants. Le match fut serré de bout en bout, et nous avons rarement mené, mais lorsque ce fut le cas à 62-64, nous n’avons pas su enfoncer le clou.

Dans l’ensemble, ne trouvez-vous pas la saison d’Anvers décevante ?

M.D.Z. : Non, je ne suis pas tout à fait d’accord. Nous avons été présents sur trois fronts. Nous avons atteint la finale de la Coupe de Belgique, après avoir sorti Charleroi en demi-finale, et nous avons réalisé un beau parcours européen. Après, c’est vrai que nous risquons de nous retrouver sans trophée, et que cette sixième place en championnat ne correspond pas à notre objectif, car nous visions le Top 4. Nous n’avons pas su nous montrer réguliers.

Ce trophée de Joueur de l’Année vous ouvrira-t-il les portes d’un grand club, éventuellement de l’étranger comme vous l’ambitionnez ?

M.D.Z. : On verra. Il est trop tôt pour parler de cela. La saison n’est pas terminée, et même si nous avons perdu une bataille au Spiroudôme, nous pouvons encore nous qualifier pour les demi-finales. Pour cela, il faudra d’abord gagner ce jeudi à la Lotto Arena, puis revenir au Spiroudôme dimanche en négociant mieux les phases importantes de la rencontre.

Daniel Devos

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