Le basket féminin belge se porte bien : toutes les équipes nationales de jeunes évoluent en Division A sur la scène européenne. Que ce soit les U20, U18 ou 16. Reste à l’équipe nationale A à décrocher son ticket pour le Championnat d’Europe qui se disputera en 2015 en Roumanie et en Hongrie. Ce qu’elle n’a plus réussi depuis 2007.
« Je suis d’autant plus impatient de commencer la préparation que je suis resté près d’un an en dehors du terrain », lance le coach Daniel Goethals, qui avait lui-même terminé 2e avec les U16 il y a quelques années (battu par l’Espagne en finale avec prolongation).
En dehors du terrain, mais pas inactif. « Je n’ai effectivement pas coaché de club cette saison. En réalité, j’aurais dû coacher les Young Cats en Eurocup, mais comme celles-ci étaient devenues une sélection de Sint-Katelijne Waver, c’est Arvid Diels qui s’en est chargé. L’avantage de cette situation, c’est que j’ai pu visionner énormément de matches et préparer très sérieusement cette campagne estivale. »
Vendredi, Big Dan a dévoilé son programme de préparation et sa pré-sélection. La préparation prévoit deux matches contre l’Allemagne à l’Arena de Deurne les 17 et 18 mai, un stage de neuf jours en Slovénie avec des matches contre la Slovénie et le Monténégro, et un tournoi quadrangulaire à Louvain-la-Neuve contre les Pays-Bas, l’Italie et l’Ukraine les 30 et 31 mai, et 1er juin. « Neuf jours en Slovénie, c’est long », reconnaît Goethals, « mais cela nous permettra de nous préparer en toute sérénité dans un cadre superbe, loin de l’agitation et des sollicitations familiales que l’on peut connaître en Belgique. »
Les matches de qualification, eux, auront lieu à l’Arena de Deurne contre la Lituanie, la Macédoine et la Grande-Bretagne les 11, 15 et 18 juin. « Trois villes étaient candidates : Courtrai, Roulers et Anvers. J’ai préféré Anvers pour plusieurs raisons. D’abord, c’est une ville de basket, on en a encore eu la preuve lorsque 17.000 spectateurs ont garni le Sportpaleis pour un match de championnat masculin entre Port of Antwerp Giants et Telenet Ostende. Ensuite, l’Arena de Deurne, fraîchement rénovée, m’a semblé convenir parfaitement. La salle n’est pas trop grande, et c’est une véritable arène, où les spectateurs entourent le parquet et peuvent mettre une belle ambiance. »
Dans sa pré-sélection, Goethals a surtout choisi des filles motivées. « Il y a, selon moi, un bon mix entre quelques joueuses d’expérience et des jeunes pétries de talent. Certaines d’entre elles commencent à s’imposer à l’étranger. Par rapport au tournoi qualificatif d’Helsinki l’an passé, je récupère Laurence Van Malderen, Evelien Callens, Julie Van Loo et Marjorie Carpréaux. Laurence a de l’expérience, mais ce n’est pas elle qui va tirer le groupe, elle a au contraire besoin de recevoir des ballons. Evelien, qui joue à Prague, est encore un point d’interrogation car elle doit se remettre d’une blessure. Julie a fait une bonne saison à Mondeville. Quant à Marjorie, les suiveurs du championnat de Belgique ont pu remarquer toute sa créativité sous le maillot de Castors Braine. »
En revanche, pas d’Emma Meesseman. Dire que la décision de la joueuse de Villeneuve d’Ascq a surpris Goethals serait exagéré. « En mon for intérieur, j’espérais toujours secrètement qu’elle vienne nous prêter main forte, mais si je me mets à sa place, je peux comprendre qu’elle ait voulu privilégier la WNBA. Son coach Mike Thibault compte sur elle pour intégrer le cinq de base des Washington Mystics. Elle n’en est qu’à sa deuxième saison aux Etats-Unis et n’a pas encore acquis une réputation suffisante pour expliquer à son club qu’elle arriverait éventuellement plus tard, après la campagne de qualification des Cats. En outre, nous avons joué de malchance : à cause du Championnat du Monde féminin, le départ de la saison WNBA sera donné plus tôt : on commencera le 16 mai, au lieu du 11 juin l’an passé. Sans quoi, Emma aurait peut-être accepté de nous prêter son concours. Elle aurait pu nous apporter ce petit plus bienvenu. Elle ne viendra pas, c’est dommage, mais il est inutile de pleurer. Ce qui est positif, c’est qu’elle reste disponible pour l’équipe nationale dans l’avenir. Elle m’a d’ailleurs expliqué être très heureuse qu’on ait opté pour la continuité chez les Belgian Cats. »
Daniel Devos