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Coupe de Belgique

Coupe de Belgique: Ostende, pour la 15e fois !

Ostende vainqueur de la Coupe de Belgique, ce n’est pas vraiment une surprise. Les Côtiers étaient les grandissimes favoris de l’épreuve et ils n’ont pas failli à la tâche : 88-79 contre Port of Antwerp Giants. La première mi-temps fut intense de part et d’autre, avec de nombreux points marqués (50-47 à la pause) malgré des défenses énergiques, et quelques actions brillantes de part et d’autre, comme ce panier on the buzzer de Frank Turner à l’issue du premier quart-temps, ou cet assist lumineux de Niels Marnegrave, avec une passe dans le dos qui isola Jared Berggren sous l’anneau. Mais les rotations ostendaises et la défense encore plus intransigeante mise en place dans le troisième quart-temps ont eu raison de la résistance anversoise. C’est la 15e coupe nationale du club côtier.

Son président Arthur Goethals, aux anges, a déjà fait le calcul. « Désormais, on mène 15-14 en faveur de la coupe par rapport au championnat », constate-t-il. « Notre objectif, d’ici à la fin de la saison, est donc clair : égaliser ! Nous voulons remporter les playoffs également, afin d’afficher un bilan de 15-15. »

Un bilan remarquable qui fait d’Ostende le club le plus titré du championnat de Belgique. Un club historique, puisque présent depuis plusieurs décennies, alors que Malines, son concurrent des années 80, a disparu, et que le Spirou Charleroi, son rival actuel, est plus jeune. « Que représente cette 15e coupe ? » se demande Arthur Goethals. « D’abord, c’est un premier trophée pour cette saison. Nous avons réalisé un beau parcours durant la phase classique du championnat, et un parcours remarquable sur la scène européenne (d’abord en Euroleague, où nous avons échoué en finale du tournoi qualificatif à Vilnius, puis en Eurocup, où nous étions versés dans le groupe des deux finalistes, l’Unics Kazan – que nous avons battu à domicile – et Valence, avec qui nous avons terminé à égalité de points tout en étant éliminé sur base des confrontations mutuelles). Au total, toutes compétitions confondues, nous n’avons subi que sept défaites. Dont une seule me reste en travers de la gorge : la dégelée encaissée à Willebroek. Le bilan intermédiaire était donc positif. Mais, au niveau du palmarès, il était toujours vierge jusqu’à ce lundi de Pâques. Un premier objectif a donc été atteint. Il en reste un deuxième… »

A l’exception de Khalid Boukichou, resté sur le banc, onze joueurs ostendais ont participé à la conquête de ce trophée. On épinglera les 19 points et 4 assists de Dusan Djordjevic, élu MVP, les 13 points et 3 rebonds de Ryan Thompson, les 13 points et 3 rebonds également de Quentin Serron, les 7 assists de Niels Marnegrave et les 7 rebonds de Gregory Echenique.

Cette première édition du Final Four au Palais 12 du Heysel n’a malheureusement pas recueilli le succès populaire escompté, malgré les efforts des organisateurs et un battage publicitaire important (avec notamment des affiches dans les gares et le métro). Cela repose la question de la pertinence d’un Final Four durant le week-end de Pâques. La formule n’avait déjà pas fait recette à Roulers, il y a dix ans, alors que les trois dernières éditions d’une finale unique à Anvers avaient fait le plein dans une Lotto Arena chauffée à blanc. Le basket n’est pas assez populaire en Belgique pour convaincre les familles de sacrifier l’entièreté de leur week-end de Pâques. Monsieur doit pouvoir dire à Madame et aux enfants : « Désolé, nous n’irons pas à la mer ce week-end, nous passerons les trois jours enfermés dans une salle ! » Et cela, ce n’est pas gagné…

 

Daniel Devos

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