Thibaut Petit est donc entré dans l’histoire en devenant le premier coach à offrir un trophée à Castors Braine. « Et ce trophée, je voudrais le dédier à un homme qui nous a quitté l’an passé : Michel Voituron. C’est lui qui a transmis sa passion du basket à cette ville. S’il y a autant de monde et autant d’ambiance dans les travées de la salle Gaston Reiff pour voir les dames aujourd’hui, c’est grâce à lui. Il a été l’élément déclencheur… »
Thibaut Petit, malgré ses 35 ans, n’en est pas à son coup d’essai. C’était déjà sa cinquième finale, dont la quatrième gagnée. La seule perdue, c’était avec les messieurs, en Suisse : alors qu’il coachait Monthey, il avait été battu par un tir on the buzzer de Mohamed Aboukar, l’ancien Spirou qui évoluait à Lugano à l’époque. Son plus bel exploit, il l’a sans doute réalisé en France avec Arras. Mené de 23 points à 17 minutes de la fin, il avait réussi à l’emporter face à Bourges, le grandissime favori. « Ce jour-là, j’étais dans la peau de l’outsider, alors que cette fois avec Castors Braine, j’étais donc celle du favori. C’est assez différent. Mais chaque victoire se savoure. »
Thibaut Petit s’est surtout fait une réputation dans le basket féminin. Est-ce différent que de coacher des hommes ? « La gestion du groupe est différente », estime-t-il. « En revanche, au niveau du basket, c’est assez semblable. Le basket féminin a beaucoup progressé au niveau athlétique. Chez les filles aussi, il y a des mouvements rapides, des pick and rolls et d’autres actions que l’on a l’habitude de voir chez les hommes. »
Daniel Devos