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Interview

Rodrigue Beaubois : « Je suis venu à Charleroi pour gagner des titres »

Pas encore qualifié lors de la venue d’Okapi Aalstar au Spiroudôme, puis auteur d’un début encourageant lors du déplacement victorieux de Charleroi à Liège Basket, Rodrigue Beaubois s’était montré très discret lors de la visite du Spirou au SportOase de Louvain : 0 point et une défaite à la clef pour les hommes de Giovanni Bozzi. Vendredi à Mons, c’est lui qui fut à l’origine du 2-19 placé par Charleroi en début de deuxième quart-temps, grâce à un 4/6 à trois points et un jeu tout en fluidité. Une accélération décisive puisque les Renards n’ont jamais été en mesure de combler le retard subi durant cette période. Beaubois, champion NBA avec les Dallas Mavericks, connaît donc encore des hauts et des bas, et le reconnaît lui-même : « Après être resté longtemps sans jouer, je n’ai pas encore totalement retrouvé ni le rythme, ni mes sensations. » A quel pourcentage de son niveau maximum estime-t-il se situer actuellement ? « Vous savez, je n’ai jamais été très fort en statistiques ! (il rit) Disons qu’il reste du travail à faire… »

Pour le reste, Beaubois affirme-t-il se plaire à Charleroi. « J’ai été superbement accueilli, tant par les dirigeants que par mes nouveaux coéquipiers et par les supporters. L’ambiance est excellente, et des matches comme celui à Mons sont agréables à jouer. »

Est-il simplement de passage en Belgique, le temps de retrouver ses sensations, avant de rebondir en France ou en NBA la saison prochaine ? Il préfère botter en touche. « Je n’y pense pas encore. Pour l’instant, c’est l’avenir immédiat qui me préoccupe. Je suis venu à Charleroi pour gagner des titres, et cela commence dès le week-end prochain, avec la Coupe de Belgique. »

Eddy Casteels, spectateur attentif des matches de Charleroi à Louvain et à Mons, estime que Beaubois fera très mal lorsqu’il sera à 100% de ses possibilités. « Je me souviens que, lorsque nous étions partis en stage à Dallas avec l’équipe nationale, il figurait dans l’équipe de Summer League. Il nous avait planté 36 points ce jour-là ! Ce type a un talent fou. Malheureusement, sa carrière en NBA a été marquée par les blessures… »

Daniel Devos

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