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Andrea Michielin : « J’ai trouvé mon bonheur à Loyers »

En D3A, le résultat du week-end a été réalisé par Loyers, qui s’est imposé 89-95 à Ninane. « Dès le début, on a senti l’équipe liégeoise stressée », explique le jeune meneur Andrea Michielin. « Elle avait été battue à Oxaco et savait qu’en cas de nouvelle défaite, son rival anversois la rejoindrait et, même, la dépasserait sur base des confrontations mutuelles. De notre côté, nous jouons sans pression depuis que le maintien est assuré. Au repos, nous comptions déjà une avance substantielle. En deuxième mi-temps, face au pressing adverse, nous avons plié mais sans rompre. Au final, on peut dire que nous avons joué le match quasi parfait : nous avons été agressifs en défense et précis en attaque, au point d’inscrire 95 points dans l’antre d’un candidat au titre. »

Dans 15 jours, après un week-end « bye », Loyers se rendra dans l’antre du deuxième candidat au titre, Oxaco Boechout. « Les deux équipes sont assez différentes », estime Michielin. « Ninane est surtout redoutable en périphérie, avec Collette et Fassotte notamment, mais il leur manque un n°5 dominant. Notre intérieur Steve Van den Eynde les a régulièrement mis en difficulté. Oxaco, en revanche, est mieux armé dans la raquette. Mais au match aller, chez nous, nous n’avions été battus que de deux points. Alors, pourquoi ne pas aller gagner là-bas également ? »

Andrea affirme avoir trouvé son bonheur à Loyers. « Un club familial tel que celui-là, c’est ce que je recherchais pour pouvoir m’exprimer. On forme un bon groupe, on s’entend bien et on va souvent boire un verre ensemble. Je suis originaire de Charleroi, mais ma marraine habite à Erpent. Cela me permet d’avoir un pied-à-terre en région namuroise, où je peux parfois passer la nuit, car autrement il y a tout de même 45 minutes de route de chez moi jusqu’à Loyers. »

Précédemment, le jeune meneur avait joué à l’Essor Charleroi, à Gilly et au CEP Fleurus où il a commencé à s’affirmer. Mais la saison dernière, il avait fait le mauvais choix en optant pour Carnières, un club qui a connu des difficultés financières et qu’il a d’ailleurs quitté en cours de saison. « Là-bas, l’ambiance n’était pas bonne du tout », se souvient-il. « Avec le recul, je regrette d’avoir quitté Fleurus. J’étais en manque de temps de jeu sous Tom Poppe, un coach qui préfère accorder sa confiance à des valeurs sûres et rechigne un peu à l’idée d’offrir une chance aux jeunes. Cette chance que j’attendais, je l’aurais peut-être reçue avec Paul Vervaeck, à l’image de Louis Hazard qui a percé sous sa direction. Mais, dans mon esprit, l’engagement de Terry Deroover signifiait que mon temps de jeu serait toujours aussi réduit. Je ne pouvais pas deviner qu’après un mois, Deroover allait quitter Fleurus et que le CEP allait se retrouver sans distributeur… »

A Carnières, Michielin a joué aux côtés de Julien Pirlot, qui l’a suivi à Loyers l’été dernier. « C’est une pure coïncidence. Lorsque j’ai signé, Julien n’était pas encore là. Il a rejoint le club par la suite. Aucun souci, il n’y a pas de problème entre nous. »

Michielin s’est fixé comme objectif de s’affirmer en D3 avant d’éventuellement songer à gravir un échelon. « Dans deux ou trois ans, lorsque j’aurai pris quelques kilos de muscles, je retenterai peut-être ma chance en D2. »

Sa petite taille est à la fois un avantage et un inconvénient. « C’est sûr que je n’ai pas le gabarit classique d’un basketteur. C’est mon père, qui a lui-même joué au basket avant de se blesser au genou, qui m’a orienté vers cette discipline. Il paraît qu’à trois ou quatre mois, j’avais déjà un ballon orange au bout des mains. Ce n’est pas évident de se faire une place sur les parquets lorsqu’on n’est pas grand, mais d’autres joueurs de petite taille réalisent de belles choses, comme Terry Deroover ou Manu Lecomte. Je dois compenser mon manque de taille par une plus grande vivacité, une plus grande adresse ou une plus grande intelligence. »

Andrea est toujours à l’école à Namur.

Daniel Devos

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