Samedi, la Métropole anversoise vibrera au rythme du derby anversois entre Gembo et Sint-Jan. Au match aller, l’équipe de Borgerhout s’était imposée assez largement à l’Arena de Deurne. L’écart avait surtout pris des proportions alarmantes dans le quatrième quart-temps. Sint-Jan sera donc avide de revanche. « Pas tellement par rapport au match aller, mais surtout dans l’optique des playoffs », affirme Senne Geukens, l’un des joueurs expérimentés de Sint-Jan. « Si les positions au classement restent dans l’état actuel, à savoir 2e et 3e, les deux formations devraient s’affronter en demi-finales. Et ce serait bien de montrer à nos adversaires que nous sommes capables de gagner chez eux. »
Les derbies anversois sont nombreux en D2 cette saison, mais celui-ci oppose les deux clubs du top. En outre, leurs salles respectives sont séparées de quelques centaines de mètres à peine. « Je ne peux pas dire qu’il existe une véritable rivalité entre Sint-Jan et Gembo », poursuit Geukens. « Mais il y a un certain prestige en jeu et une victoire contre le voisin a toujours une certaine saveur. A Anvers, on aime aussi montrer qu’on est de ploeg van ‘t stad . Gembo est une excellente équipe. Elle a remporté le titre à deux reprises en D2. On aimerait que, cette année, ce soit au tour de Sint-Jan. C’est notre objectif. »
Au départ de la saison, Sint-Jan était considéré par la plupart des observateurs comme le favori de la série. Pourtant, l’équipe n’occupe actuellement que la 3e place. « Je ne suis pas mécontent de la saison que nous avons livrée », affirme Geukens. « Nous avons subi quatre défaites, ce n’est pas énorme. C’est une position relativement favorable pour aborder les playoffs où, outre Gembo, il faudra tenir compte de Waregem. »
La force de Sint-Jan ? « Un effectif très complet. A tous les postes, nous avons des joueurs capables d’alimenter le marquoir. Que ce soit à la distribution, à l’aile ou à l’intérieur. »
Geukens a joué sept ans en D1. « D’abord aux Antwerp Giants, puis à Ostende et enfin à Gand, où un projet avec huit joueurs belges et deux joueurs américains avait été mis en place. Il a malheureusement fait long feu. « Je garde un bon souvenir de mon passage à Ostende. Un club très bien structuré, très ambitieux, qui disputait la Coupe d’Europe et m’a donc permis de beaucoup voyager. Mon regret, c’est que mon temps de jeu a été le plus réduit de toutes les saisons que j’ai passées parmi l’élite. C’est difficile de faire jouer les joueurs belges lorsqu’on a des obligations de résultats. »
Geukens s’était fait valoir comme un joueur aux grandes capacités défensives. « Pourtant, à la base, je suis plutôt un joueur à vocation offensive. Mais, lorsqu’on arrive en D1, il faut s’adapter et se mettre au service des vedettes de l’équipe. En D2, je peux de nouveau m’exprimer en attaque. » Après la rétrogradation volontaire de Gand, Geukens a été obligé d’effectuer un pas en arrière. « Je ne ferme toutefois pas la porte à un retour éventuel en D1. Si une proposition intéressante me parvenait, j’y réfléchirais. Mais c’est compliqué, car si actuellement les clubs de D1 font plus fréquemment appel aux joueurs belges, ils préfèrent prendre des jeunes, qui coûtent moins cher. »
Daniel Devos
