Le nom ne vous dira peut-être rien : Pascal Meurs est un jeune coach belge de 33 ans. Il vient de signer un contrat, jusqu’en fin de saison, comme coach principal des Musel Pikes, un club luxembourgeois de D1 situé à 200 mètres de la frontière allemande. Il débutera directement dans les playoffs (6 équipes qui jouent en aller-retour, soit 10 matches, avant des demi-finales entre les 4 premiers) et jouera son premier match ce vendredi 14 février (le jour de la Saint-Valentin !) en déplacement à Steinsel. « C’est la première fois que je coacherai une équipe messieurs, c’est donc un beau challenge pour moi », explique-t-il. « Cette équipe comporte trois Américains (dont deux peuvent figurer sur la feuille de match). En principe, nous serons les Petits Poucets des playoffs. Nous n’aurons donc rien à perdre. Mais le comité voit plus loin : il me demande aussi d’intégrer quelques jeunes afin de préparer la saison prochaine. »
Jusqu’à présent, Meurs n’avait encore coaché que des dames. « J’ai débuté comme assistant à Houthalen, dont je suis ensuite devenu le coach principal. Ensuite, j’ai suivi Thibaut Petit à Arras, toujours comme assistant mais aussi comme responsable du centre de formation. Nous avons d’ailleurs terminé à la 3e place du championnat de France en U20. Après avoir quitté Arras, je me suis offert une année sabbatique au niveau du coaching et j’en ai profité pour effectuer un stage de trois mois aux Etats-Unis. »
Meurs est ambitieux. Il rêve de coacher, un jour, au plus haut niveau. Dans ce contexte, ne risque-t-il pas de s’enterrer au Grand-Duché, dont le championnat n’est pas le plus suivi ? «Je suis encore jeune et cette expérience peut constituer un bon apprentissage », estime-t-il. « Julien Marnegrave et Paul Vervaeck ont aussi coaché au Luxembourg, et sont aujourd’hui actifs en Ethias League. Ils ont 30 ans de plus que moi. J’ai le temps et je veux gravir les échelons progressivement. Si cela ne marche pas, je pourrai toujours me réorienter dans l’enseignement car je suis aussi détenteur d’un doctorat en mathématiques. »
Daniel Devos