A une semaine d’intervalle, deux clubs de Nationale ont décidé de jeter l’éponge : Sprimont en N2 et Pitzemburg en N3. Ces deux décisions, prises en cours de saison, posent question : les coûts sont-ils trop élevés en Nationale ? Dans les deux cas, on évoque des frais de licence et un manque de subsides.
Cela fait plusieurs années que la N1 s’est vidée de sa substance. Tournant jadis avec 14 équipes au temps des 10 Belges et 2 Américains, la Ligue Ethias a enregistré faillite sur faillite depuis l’Américanisation. Elle a dû tourner à 8 équipes avant d’accueillir le Basic-Fit Brussels et les Kangooeroes de Willebroek pour repasser à 10 cette saison.
Désormais, ce sont les séries de Nationale dans leur ensemble qui sont menacées de dépeuplement. Cette saison, l’AWBB avait déjà dû faire monter le RPC Schaerbeek et l’Athetic BC de R2 en N3, sans transition, suite à des désistements et à un manque d’intérêt des clubs de R1.
Du côté de l’AWBB, l’arrêt de Sprimont fait aussi craindre une « flamandisation » de la N2. Et de fait, si l’on excepte Sprimont, on ne trouve plus que le CEP Fleurus dans la première partie du classement. Mons-Hainaut B et le Spirou B ne sont pas à la fête. En principe, Sprimont devrait numériquement être remplacé par Ninane en N2 la saison prochaine, et l’AWBB espère aussi que l’UB Woluwe fera partie des promus, mais l’antichambre de l’élite est, en grande partie, dominée par des clubs du Nord du pays, où les sponsors sont apparemment plus nombreux.
Daniel Devos