A Alost, on a le sens de la fête, c’est connu. A peine le dernier match de l’année terminé, le coach Brad Dean et le manager Frank Van Impe se sont empressés d’enfiler le bonnet du père Noël. Un bonnet bleu et blanc, et pas rouge et blanc, cela va de soi au Forum. Quoi qu’il en soit, l’occasion était belle de dresser le bilan avec celui qui fut élu, en mai, Coach de l’Année.
Coach, que vous inspire cette première partie de saison 2013-2014?
Brad Dean : Compte tenu des circonstances, et de la multitude de blessés que nous avons eu à déplorer, nous ne nous en sortons pas trop mal. Nous sommes toujours là, en embuscade derrière Charleroi. Je peux dire que nous avons limité les dégâts. Au moment d’accueillir le Spirou au Forum, avec une équipe décimée, j’avais espéré un 2 sur 4 pour terminer l’année. Nous l’avons terminée sur un 3 sur 4. Je suis donc relativement satisfait.
La saison avait commencé en fanfare, avec une victoire en Supercoupe contre Ostende, puis un succès retentissant au Spiroudôme contre Charleroi pour l’ouverture du championnat. On faisait alors de l’Okapi un vrai candidat au titre. Ensuite, c’est devenu plus difficile. Est-ce uniquement imputable aux blessures?
Brad Dean : Non. J’avais déjà signalé, bien avant cette hécatombe, que nous connaissions trop de hauts et de bas. Les blessures n’ont fait qu’accentuer le problème.
Vous avez déjà subi trois défaites à domicile, c’est totalement inhabituel dans le chef de l’Okapi?
Brad Dean : En effet, les fans m’ont déjà fait la remarque également. Je leur réponds qu’en compensation, nous avons un ratio de victoires plus important que de coutume en déplacement, avec seulement deux défaites en championnat. Cela ne fait peut-être par leurs affaires, car ils aiment vibrer dans « leur » Forum, mais pour un coach, c’est aussi une belle satisfaction.
L’Okapi est-il désormais plus à l’aise à l’extérieur qu’à domicile ?
Brad Dean : Les chiffres semblent le démontrer. Cette constatation reflète peut-être le caractère des joueurs et les progrès réalisés au niveau défensif. Les supporters d’Alost aiment les joueurs de caractère, ils devraient donc y trouver leur compte.
C’est aussi à domicile que vous avez perdu vos illusions en Eurochallenge. Cette élimination cruelle, pour un petit point, est-elle une grosse déception ou, au contraire, un soulagement?
Brad Dean : En tant que coach, j’aurais aimé continuer l’aventure européenne. La plupart des joueurs étaient aussi partants, je pense. Quand on est un sportif, on a toujours envie d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. Mais, avec le recul, je me dis qu’en janvier, je serai peut-être heureux de ne pas devoir envisager deux matches par semaine, avec de longs déplacements de surcroît, avec un effectif réduit à six ou sept véritables rotations.
Vous devriez récupérer Derek Raivio et Travis Releford en janvier ?
Brad Dean : En principe, oui. C’est ce que tout le monde espère. Tout comme on espère récupérer Naim El Khounchar, qui est encore jeune mais peut se révéler utile dans les rotations. Mais rien n’est moins sûr. Je verrai, lors de la reprise le 28 décembre, dans quel état je les récupérerai. D’ici là, bonnes fêtes à tous.
Daniel Devos