Axel Hervelle avait gardé un souvenir émerveillé de sa première apparition au Spiroudôme sous le maillot d’un club espagnol: ce jour-là, il avait remporté la Coupe ULEB avec le Real Madrid. Mais cette année, ce déplacement ne lui réussit plus. En avril, Bilbao était revenu à Charleroi pour disputer la finale de l’Eurocup et s’y était incliné contre le Lokomotiv Kuban. Et ce mercredi, il s’y est incliné face au Spirou… qui courait derrière une victoire européenne depuis deux ans.
Axel, avez–vous été surpris par le sursaut d’orgueil du Spirou ?
Hervelle : Non, pas du tout. On savait que Charleroi était une bonne équipe et qu’elle était capable de retrouver le goût de la victoire à tout moment. Contre le Cedevita Zagreb, elle avait d’ailleurs fait très bonne figure. Nous n’étions donc pas surpris de rencontrer de la résistance.
On a l’impression que ce n’est plus le même Bilbao que la saison dernière ?
Hervelle : Pour l’instant, cela ne tourne pas, en effet. En championnat, nous n’avons encore enregistré que deux victoires en huit confrontations : contre Barcelone et Valladolid. Et en Eurocup, la qualification est loin d’être assurée.
Des explications à cela ?
Hervelle : Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, il faut du temps pour que la sauce prenne. D’autant que l’équipe compte beaucoup d’internationaux en ses rangs. Ils sont tous rentrés assez tard et assez fatigués de l’Euro. Offensivement, on parvient encore à trouver des ressources. C’est surtout défensivement que le bât blesse.
Le club a-t-il revu ses ambitions à la baisse ?
Hervelle : Pas que je sache, non. Nos ambitions sont toujours les mêmes : dans un premier temps, essayer de se qualifier pour la Coupe du Roi (NDLR : qui réunit les huit meilleurs équipes à mi-parcours) et pour le deuxième tour de l’Eurocup. Ensuite, participer aux playoffs et aller le plus loin possible.
Eddy Casteels va prolonger à la tête des Belgian Lions. Une bonne nouvelle ?
Hervelle : Une excellente nouvelle. C’est un grand travailleur qui s’investit à fond pour l’équipe nationale. C’est une cause qui lui tient à cœur.
Avez-vous des nouvelles de Sam Van Rossom et de Jonathan Tabu ?
Hervelle : Non, il y a tout de même plusieurs centaines de kilomètres qui nous séparent. Nous sommes très peu en contacts. Nous n’avons pas encore rencontré Valence cette saison, mais je sais que cela se passe très bien pour Sam. Et Jonathan commence à trouver ses marques à Saragosse.
Pour l’instant, c’est surtout le Real Madrid qui cartonne ?
Hervelle : Oui, mon ancien club connaît une très belle période. Tant en championnat qu’en Euroleague.
Barcelone, par contre, se trouve un peu dans la même situation que vous ?
Hervelle : Pas au niveau du classement : les Catalans sont troisièmes. Si vous parlez du fait qu’ils ont aussi modifié leur effectif, alors oui, il y a des points communs, mais la comparaison s’arrête là.
Daniel Devos
