Pierre-Antoine Gillet, le jeune Hutois qui est un produit du centre de formation AWBB, n’a pas mis beaucoup de temps à s’adapter à Ostende. « Mon intégration s’est effectivement déroulée sans heurts », confirme-t-il. « On travaille bien à l’entraînement et l’ambiance est très bonne dans le groupe. Je ne suis pas parti totalement dans l’inconnu. Je connaissais déjà plusieurs joueurs belges de l’effectif. Et j’avais aussi déjà travaillé pendant deux ans avec le coach Dario Gjergja à Liège. Il n’a pas changé, il est toujours aussi exigeant. Mais cela ne me dérange pas, car je suis exigeant avec moi-même. Ce que je dois encore améliorer ? Tout ! Mon shoot à distance, ma défense, mon physique. Je ne suis pas encore trop à l’aise lorsqu’un adversaire me colle dos à l’anneau. »
Réaliste ou trop modeste, Pierre-Antoine ? Lors du tournoi qualificatif à l’Euroleague, à Vilnius, il avait sorti deux grosses prestations : lors du premier match contre Khimki Moscou, puis en finale contre Lietuvos Rytas où ses statistiques affichaient 16 points et 10 rebonds. « C’est la force d’Ostende : un jour c’est l’un, le lendemain c’est l’autre. Ces deux jours-là, c’était moi. »
A part cela, il estime que son rôle n’a pas vraiment changé par rapport à Liège. « Gjergja me demande surtout de jouer avec beaucoup d’intensité. Pour l’instant, j’évolue en n°4 car je dois suppléer l’absence de Wes Wilkinson. Mais je pense que mon avenir se situe surtout en n°3. La grosse différence par rapport à Liège se situe au niveau des ambitions. Le club veut gagner des trophées. Cela tombe bien : c’est aussi mon objectif. Et puis, l’effectif est étoffé. Je suis un joueur parmi les 12. A Liège, j’étais considéré comme le grand espoir du club. On attendait beaucoup de moi et je me mettais peut-être moi-même trop de pression. »
Gillet est ambitieux. « En passant à Ostende, j’ai déjà franchi un palier. J’évolue à un niveau plus élevé. Mais je ne compte pas m’arrêter là. J’espère intégrer l’équipe nationale à court ou moyen terme. J’avais déjà effectué la préparation cette année, mais je n’avais pas été retenu pour l’Euro en Slovénie. Et puis, à plus longue échéance, j’aimerais aussi évoluer dans un grand championnat européen. Je sais que je devrai beaucoup travailler pour cela, mais cela ne m’effraie pas. »
Daniel Devos