Le RPC Anderlecht, nous vous l’annoncions, a entrepris de changer de nom : le club s’appellera désormais Les Fennecs. Voici quelques extraits du communiqué de presse, expliquant la situation :
« Comme vous le savez, le Royal Pluriculturel Club Anderlecht, mieux connu par ses initiales à savoir RPC Anderlecht, est le fruit de la fusion intervenue en 2015 de deux clubs, le Royal Anderlecht d’une part et leRPC Schaerbeekde l’autre. L’objectif étant, dans le chef des dirigeants de l’époque de ces deux clubs, de mettre en commun leurs forces, leurs spécificités, leurs atouts, leurs joyaux respectifs. De créer une formation, stable financièrement et sportivement, dotée de marges importantes de développements et de progressions. »
« Dès son lancement, le matricule n° 1795 héritait d’un panier fait de l’expérience du basket national, de la stabilité financière, d’infrastructures sportives et d’un réservoir de jeunes joueurs. Le RPCA disposait ainsi d’un minimum de moyens pour affronter l’avenir avec une relative sérénité, tant d’un point de vue sportif, qu’au niveau socio-économique. »
« Ses dirigeants se dotaient dès lors des armes en suffisance pour pouvoir mener à bien les objectifs et les missions du club, ainsi qu’être en conformité avec sa raison sociale visant à favoriser la cohésion sociale de ses membres au travers de la pratique du basket-ball. »
« Pour ce faire, une l’école des jeunes du RPC était créée. Elle développe, depuis son lancement jusqu’à nos jours un projet éducatif, social et sportif. Son public-cible est composé des jeunes principalement des quartiers populaires d’Anderlecht. L’objectif est de privilégier leurs épanouissements, quel que soit leur niveau. Ils sont censés trouver leur place dans l’ASBL, l’élitisme n’étant pas de mise au RPC. »
« Huit années, ont passé, l’heure est venue d’aller de l’avant et de mettre en place de nouvelles actions, au niveau de notre image, de notre mission et de nos projets avenirs. 2025 coïncidera avec le 50èmeanniversaire du matricule n°1795. Pour être dans les meilleures conditions pour fêter l’événement, nos membres ont souhaité adapter notre formation aux réalités contemporaines de ce 21èmesiècle. Il est fini le basket de « papa ». Comme dans toutes les disciplines sportives, les clubs se voient obligés de fonctionner à l’instar d’entreprises commerciales. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur les modifications statutaires des ASBL imposées par la nouvelle législation où il est, entre autres, question de la réalisation de profit. »
« L’époque du bénévolat et du mécénat est définitivement révolue, il est maintenant question de rentabilité, de performance, de rivalité. Les équipes adverses sont considérées comme des concurrents ! On ne parle plus de sponsoring, mais de partenariat. Plus que jamais, l’argent devient omniprésent, de plus en plus de parents envisagent de voir leur progéniture, percevoir quelques émoluments en contrepartie de leur prestation. Il est devenu fréquent que des dirigeants de clubs soient défrayés pour le temps consacré pour leurs associations sportives (cette pratique n’est absolument pas de mise au sein du RPC). »
« Toutes ces considérations pour estimer qu’il est temps d’adapter la communication du club, quand il s’adresse à différents types d’interlocuteurs. Pour ce faire, les administrateurs pensent qu’un travail sur l’image est de mise. Et pourquoi ne pas commencer par le nom qui, soyons de bon compte, n’a plus vraiment de sens. Qui peut être encore séduit par les trois lettres qui constituent l’essentiel du nom du matricule n°1795 : RPC ? Quels membres, joueurs, sympathisants peuvent, à l’heured’aujourd’hui, s’identifierà ces initiales qui faisant en son temps références à des groupes, catégories d’individus bien spécifiques tels que les anciens de l’une ou l’autre école, de combattants casernés dans le même pays, des clients fréquentant à une certaine époque un même débit de boisson, des membres de certaines corporations, des travailleurs d’une même entité, voire des personnes originaires d’une même communauté. Comme vous avez pu le constater, Bruxelles a bien changé : capitale de l’Europe, Capitale du Pays, Ville-Région à caractère international de plus en plus affirmé, comptant 1 200 000 Bruxellois ressortissants de plus d’une centaine de nationalités différentes. Partant de ce constat, une appellation rassembleuse devait être trouvée, tout en faisant référence au fait bruxellois. »
« Autre temps, autres mœurs. Nous sommes amenés à faire le constat que l’on accorde de plus en plus d’importance aux animaux et leur bien-être, les défenseurs de la cause animale, sont de plus en plus nombreux et très actifs dans leurs actions. Tenant compte de ces considérations, il nous a semblé de bon ton de faire référence à une espèce du genre animal dans notre nouveau patronyme. La variété d’espèces animalières rencontrées en Région bruxelloise ne fait qu’augmenter, par le fait même de la volonté des autorités régionales d’assainir ses espaces verts. »
« Il n’est plus rare à Bruxelles de croiser la route de l’un ou l’autre animal sauvage propres à la faune indigène, mais parfois, également provenant de contrées plutôt exotiques. On tombe depuis une dizaine d’année de plus en plus souvent nez à nez avec des renards à Bruxelles dans des lieus plutôt insolites. Ils déambulent de manière peu farouche, sans montrer beaucoup de crainte quand ils leur arrivent de nous croiser. En étudiant les différentes sortes de renards vivant sur d’autres continents, on peut apprendre qu’en Afrique, il existe des renards à la taille plus petite, mais néanmoins pourvu de grandes oreilles, en d’autres mots desfennecs. »
« La touche d’exotisme est bien présente, elle fait référence à l’Afrique, un continent dont sont originaires un grand nombre de nos jeunes joueurs belges au RPC. Le nouveau nom du club est donc : West Brussels Fennecs Anderlecht, en abrégé : Les Fennecs. »
Daniel Devos