Grosse ambiance, jeudi soir, au Palacium de Villeneuve d’Ascq pour la demi-finale 100% française entre l’ESBVA-LM de Hind ben Abdelkader et du nouveau coach des Belgian Cats Rachid Meziane, et l’ASVEL Lyon de Julie Allemand. Un match qui s’est joué à guichets fermés (2.150 spectateurs) et du beau monde dans les tribunes VIP. Tony Parker… père et fils avaient fait le déplacement. On ignore si l’ancien basketteur des San Antonio Spurs a fait un petit détour jusque dans sa ville natale de Bruges.
Après le 84-80 du match aller, le match retour promettait pas mal de suspense. Et il y en a eu. Jusqu’au bout. Si Julie Allemand a inscrit le premier panier de la rencontre (un tir à trois points), les échanges se sont ensuite équilibrés et à 25-21 en faveur de l’équipe locale, c’était l’égalité sur l’ensemble des deux matches. L’ESBVA-LM a poursuivi sur sa lancée et a mené 28-21. Les Nordistes venaient alors de réussir un 14-0. Mais les Lyonnaises vont vite réagir. A la mi-temps, c’était 36-41. Une internationale française s’était particulièrement illustrée : malgré son 1m90, Alexia Chartereau possède un tir à distance redoutable. Elle a signé un 3 sur 3 à trois points.
Julie Allemand a inscrit le premier panier de la deuxième mi-temps (un nouveau tir à trois points) pour porter le score à 36-44. Mais une fois encore, Villeneuve d’Ascq va pousser sur l’accélérateur et mené 63-55. Pas assez pour déstabiliser l’ASVEL qui s’en est remis à ses deux autres internationales française : Sandrine Gruda (23 points et 7 rebonds) et Marine Johannes (17 points, dont certains paniers improbables à très longue distance, 3 rebonds et 3 assists). L’ASVEL va finalement s’imposer 69-71 au bout du suspense. En cinq confrontations (deux fois en championnat, une fois en Coupe de France et deux fois en Eurocup), c’est la cinquième fois que les Lyonnaises battent les Nordistes.
Grosse déception, évidemment, chez le coach des Belgian Cats Rachid Meziane. « Ce qu’il a manqué ? Un peu de lucidité dans certains moments. Lorsqu’on se retrouve à +10 ou +11, on doit être capable de gérer et de ne pas laisser revenir l’adversaire aussi rapidement).
Quant à nos deux Belgian Cats, elles ont livré un match plutôt discret. Hind ben Abdelkader a dû attendre la deuxième mi-temps pour inscrire son premier et seul panier (1 sur 1 à deux points, 0 sur 4 à trois points) et si Julie Allemand a inscrit le premier panier de chaque mi-temps, elle n’en a pas inscrit d’autre (6 points, 3 assists).
L’ASVEL affrontera Galatasaray en finale. Venise, où évolue Antonia Delaere, a sombré lors du match aller sur les rives du Bosphore (74-49) et n’a pu que sauver l’honneur lors du match retour (69-60).
Daniel Devos