Vendredi prochain, aura lieu au Spiroudôme le premier de quatre affrontements entre ce que certains appellent Charleroi A et Charleroi B. Exsangue, Verviers-Pepinster avait été sauvé des eaux en fin de saison dernière par la société Zelos, gérée par deux administrateurs du Spirou : Benoît Cuisinier et Freddy Tacheny. Une reprise qui avait provoqué un grincement de dents chez certains adversaires, craignant une concurrence déloyale. Une peur probablement non fondée, car dans le passé déjà, Eric Somme avait aidé certains clubs de D1 en difficulté.
« L’objectif de la saison ? Battre quatre fois Ostende ! », a déclaré le coach Julien Marnegrave en avant-saison. Histoire d’aider le grand frère carolo ? « Pas du tout, c’était une boutade », rétorque l’intéressé. «Avant de songer à aider Charleroi, on doit s’aider nous-mêmes et ce sera déjà suffisamment compliqué. »
Les deux équipes ont remporté leur première victoire ce week-end. Charleroi s’est imposé à Louvain plus difficilement que prévu tandis que Pepinster a écarté les néo-promus de Kangoeroes Willebroek. Les Pépins comptent en leurs rangs d’anciens Spirous, comme Amaury Jadin, Boris Penninck et Nikola Jankovic, mais c’est surtout l’ancien Montois Alex Libert qui s’est mis en évidence : avec 28 points, il a battu son record de carrière en D1.
« La difficulté pour tous ces joueurs, c’est qu’ils ont longtemps été habitués à un rôle de porteurs d’eau et qu’on leur demande aujourd’hui de prendre l’initiative. Ce n’est pas évident », estime Julien Marnegrave.
Charleroi ne tourne pas encore à plein régime. Et si Pepinster allait gagner au Spiroudôme, ce serait gag, non ?
Le duel opposera aussi deux coaches liégeois qui ont fait les beaux jours de Pepinster et de Liège Basket dans le passé. Giovanni Bozzi contre Julien Marnegrave, un match dans le match ?
Daniel Devos