A l’exception du premier match contre Sopron, le coup est souvent passé très près pour Kangoeroes Basket Mechelen. Mais, à chaque fois ou presque, cela se terminait par une défaite.
Là où le coup est sans doute passé le plus près, c’est lors du deuxième match, à Miskolc. Les Malinoises avaient mené durant une bonne partie du match avant de s’incliner sur le fil, à quelques secondes de la fin. On se disait donc qu’à domicile, face à cette même équipe hongroise, la victoire était peut-être à portée de main.
La seule victoire conquise jusqu’à présent, l’a été lors de la troisième journée, contre Gérone. Les Espagnoles ne réalisent pourtant pas un mauvais parcours et sont actuellement classées quatrièmes. Mais, ce soir-là, les Kangoeroes avaient pu compter sur une Lise Berkani de feu. Ce mercredi, contre Miskolc, la Française était aussi très chaude. A la mi-temps, elle avait déjà inscrit 18 points, dont un panier depuis la ligne médiane, on the buzzer, pour fixer le score à la pause à 41-44.
Tous les espoirs étaient donc permis. Mais le troisième quart-temps a été catastrophique. Il a été perdu 6-23, si bien qu’à 47-67 après 30 minutes, la cause était déjà entendue. Le coach Arvid Diels l’a bien compris, puisqu’il a introduit Alicia Courthiau et Annie Kibedi, qui habituellement ne jouent jamais. Lisa Berkani n’a plus inscrit le moindre point en deuxième mi-temps, et au final, c’est une lourde défaite – la huitième en neuf rencontres – qui a sanctionné le match : 60-96.
Que manque-t-il aux Kangoeroes pour être plus performants ? Sans doute une ou deux joueuses d’impact supplémentaires. Le poids du match repose quasi exclusivement sur trois joueuses : Lisa Berkani (18 points, 3 rebonds et 3 assists) ce mercredi, Ziomara Morrison (12 points et… 18 rebonds) et Morgan Bertsch (16 points et 3 assists). Laure Resimont (qui, blessée, n’a pas joué) est souvent prolifique dans le championnat de Belgique, mais au niveau international, elle a du mal. Heleen Nauwelaers (7 points, 5 rebonds et 3 assists) apporte aussi sa contribution, mais pour les autres, c’est trop peu. Et, à un moment donné, le cinq de base fatigue…
Il manque aussi une salle et un public. Contre Miskolc, ce sont les supporters hongrois qui ont mis l’ambiance. Ils étaient une cinquantaine et ont chanté pendant les 40 minutes du match, là où les spectateurs belges, qui étaient à peine plus nombreux qu’eux, se sont contentés d’applaudir poliment l’une ou l’autre belle action. Le public n’inscrit pas de points et ne permet pas de stopper une contre-attaque adverse, mais il peut aider les joueuses à se surpasser. Or, à Willebroek, c’est la morne plaine…
Daniel Devos