Le rêve de participer à une première Coupe du Monde, en 2023, s’est donc envolé, ce lundi soir, avec la défaite 70-72 concédée contre la Grèce à Mons. Comme contre la Lettonie, nous avons eu la dernière attaque, avec un point de retard, qui aurait pu nous donner la victoire in extremis. Mais, comme contre la Lettonie, cette dernière attaque a échoué… par un coup de sifflet sanctionnant une faute offensive présumée de Retin Obasohan. « J’ai revu la phase et j’ai mon opinion, mais je m’abstiendrai de tout commentaire. L’arbitre a sifflé, c’est tout », témoigne le principal intéressé. « Une fois encore, c’est passé tout près. Il y a eu un autre match où nous avons eu la dernière attaque et où nous avons échoué. C’était contre la Lettonie. Au bout du compte, ce sont peut-être ces deux défaites-là qui vont ruiner la qualification. »
Le plus frustrant, c’est que l’équipe que nous avons battue deux fois, à savoir la Serbie, risque fort de se qualifier, alors que nous allons rester à la maison. Pour éviter ce scenario, il faudrait un fameux concours de circonstances : que la Serbie perde ses deux derniers matches (en Grèce et contre la Grande-Bretagne) et que nous gagnons nos deux derniers matches (en Grande-Bretagne et contre la Turquie. Même Dario Gjergja n’y croit pas : « Je ne veux pas entretenir de faux espoirs », dit-il, fataliste (ou réaliste, c’est selon). « Je sais qu’il faut toujours y croire jusqu’au bout, mais je ne me fais pas d’illusions : la Serbie va battre la Grande-Bretagne, à coup sûr. Mais nous remettrons l’ouvrage sur le métier, car cette équipe a de l’avenir. »
Retin Obasohan, lui, a prouvé qu’il était indispensable, au même titre qu’Ismael Bako. 30 points, 4 assists et 3 rebonds pour le premier, 10 points, 2 assists et 7 rebonds pour le second. C’est plus de la moitié des points de toute l’équipe belge réunie.
La présence de Hans Vanwijn aurait aussi été utile. Tout comme celle de Jonas Delalieux, très en forme dans le championnat de Belgique mais qui n’a pas fait partie de la sélection à l’Euro. Sans les citer, Dario Gjergja y a fait référence. « Il y avait quelques blessés (NDLR : Vrenz Bleijenbergh, Haris Bratanovic, Quentin Serron…)cela fait partie du sport, on ne peut rien y faire », commente Dario Gjergja. « Par contre, lorsque certains joueurs qui ne sont pas blessés refusent leur sélection, je ne comprends pas. L’équipe nationale, c’est quand même le summum dans la carrière d’un joueur, non ? »
Daniel Devos