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Et dire qu’il y a un an, Glenn Temmerman ne jouait jamais…

Franchement, ce scenario-là, on ne l’avait pas vu venir. Le Spirou Charleroi, qui avait largement battu Ostende il y a quinze jours, a été balayé à domicile par une séduisante équipe de l’Okapi Alost… qu’il avait facilement éliminée de la Coupe de Belgique, une semaine plus tôt. A part un 5-0 d’entrée, les Carolos n’ont jamais été dans le coup, et ont accusé un retard maximal de 23 unités à 30-53, pour finalement s’incliner 74-93.

Charleroi était dans un mauvais jour, mais cela n’enlève rien aux mérites des Alostois qui, eux, étaient dans un jour de grâce. Surtout les jeunes. C’est d’abord Siebe Ledegen qui est entré en action. Au terme du premier quart-temps, le gamin de 19 ans avait déjà inscrit 11 points, à du 100% de réussite : 1 sur 1 à trois points, 2 sur 2 à deux points et 4 sur 4 aux lancers francs. C’est ensuite Glenn Temmerman qui lui a emboîté le pas. Après 30 minutes, l’étudiant de 18 ans affichait déjà 20 points à son compteur, à du 100% de réussite également (4 sur 4 à trois points, 2 sur 2 à deux points) sauf aux lancers francs (2 sur 3). Le troisième jeune, Steff Schauvliger, 20 ans, n’a pas dépassé la barre des 8 points mais a délivré 6 assists.

Et dire qu’il y a un an, ces jeunes ne jouaient jamais, même pas deux ou trois minutes pour faire souffler les routiniers. Comment expliquer une telle métamorphose ? « C’est la première saison où je reçois réellement ma chance », confesse Glenn Temmerman. « Ensuite, tout est une question de confiance. A Charleroi, vendredi, mes premiers tirs sont rentrés et cela m’a mis sur orbite. Le reste a suivi. 20 points, c’est évidemment mon record de carrière en D1. Je ne rééditerai sans doute pas une telle performance chaque semaine, mais cela me donne l’envie d’encore plus travailler. »

Question de confiance, mais aussi de travail. « Je suis toujours étudiant, en éducation physique, mais je bénéficie d’un statut Topsport et je me concentre énormément sur le basket, peut-être plus que sur les études proprement dites. J’ai cinq heures de basket par jour, cela aide. Il y a aussi eu le Championnat d’Europe U18, auquel j’ai participé cet été et qui m’a placé dans une autre dimension. Siebe Ledegen, lui, a participé à l’EURO U18 et cela a eu les mêmes conséquences bénéfiques pour lui. »

Cette saison, l’Okapi Alost a (en partie pour des raisons budgétaires) fait le pari audacieux de miser sur la jeunesse, encadrée par trois joueurs étrangers (Ivan Maras, Nikola Popovic et Jordan Walker) et un joueur belge d’expérience, Dorian Marchant. Nous espérons que ce pari réussira.

Daniel Devos

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