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Coupe de Belgique

Yves Defraigne sait-il qu’il a 12 joueurs sur son banc ?

Okapi Alost, qui avait remporté le match aller à Hasselt 70-72, n’a pas réussi à se qualifier pour la finale de la Coupe de Belgique dans ‘son’ Forum, face à Limburg United : il s’est incliné 76-84. « Je n’ai jamais pensé que, parce que nous avions gagné de deux points en déplacement, nous allions nous qualifier les doigts dans le nez. Pour moi, cela a toujours été du 50/50 », admet Yves Defraigne. Il poursuit : « En fait, nous avons subi à nos dépens ce que nous avons fait subir au Phoenix Brussels en quart de finale. Vendredi, à Hasselt, nous avons mené 47-60 mais avons laissé revenir nos adversaires à deux points, ce qui les a boostés pour le match retour. Face au Brussels, nous avions-nous-même été largués de 18 points, à un moment donné, et nous avions finalement limité la casse à 9 points, ce qui nous a autorisé à croire en nos chances. »

Defraigne s’est montré beau joueur et a admis la supériorité de l’adversaire. Il a aussi souligné la différence de qualité au niveau du banc. « Lorsque je vois qu’Anthony Lambot est capable d’inscrire 21 points en sortant du banc… »

C’est vrai qu’au final, le banc alostois n’a inscrit que 18 points, et le banc limbourgeois 31 points. Il y avait sans doute une différence de qualité, mais aussi une volonté différente d’utiliser le banc. A deux minutes de la fin, la feuille de match de l’Okapi renseignait quatre joueurs en DNP (didnotplay) et Dorian Marchant qui avait joué trois minutes. Defraigne a donc tournéà sept joueurs « C’était un match qu’il fallait gagner, donc j’utilise mes joueurs les plus performants », justifie-t-il. Mais il les utilise à l’excès : Paulius Valinskas a joué 37 minutes, Jack Pagenkopf 36 minutes, Nikola Cvetinovic 32 minutes et Shavon Coleman 31 minutes. « Lorsque Valinskas doit sortir, le niveau de l’équipe baisse », explique Defraigne.

Certes. Mais, si ses ‘joueurs d’impact’, comme il les appelle, ont connu une baisse de régime en deuxième mi-temps, n’était-ce pas aussi un coup de mou dû à la fatigue ? Une petite rotation aurait-elle fait tellement de tort, même s’il fallait faire entrer quelques joueurs intrinsèquement moins performants ? Sans parler qu’en fin de match, quatre joueurs ‘majeurs’ ont terminé avec cinq fautes. Ce grâce à cela que Dorian Marchant a fait passer son total de 3 à 4 minutes de jeu, et que Siebe Ledegen a pu jouer… 24 secondes, parce qu’il n’y avait plus d’autre solution sur le banc.

Une image nous a frappé au Forum : à l’endroit où est situé le « banc » de l’Okapi (la partie inférieure de la tribune, en fait), les trois joueurs ‘majeurs’ qui ne sont pas sur le terrain sont assis au premier rang, aux côtés de l’assistant, des kinés et du préposé au matériel, tandis que les quatre jeunes sont assis au deuxième rang, sans avoir ôté leur veste de training. Ils sont donc, au ‘sens propre’, des joueurs de second rang. Tout un symbole. Yves Defraigne ne compte pas sur eux, et ils le savent.

« Ils doivent montrer, à l’entraînement, qu’ils sont capables de hausser leur niveau. Ce que je ne constate pas », justifie encore Defraigne. Sauf que ce dernier a toujours coaché de cette manière. Il n’a jamais été un adepte des rotations.

Cela lui a peut-être coûté la qualification…

Daniel Devos

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