Ce que l’Okapi Alost n’a pas réussi en Coupe de Belgique (défaite à la Côte et match nul au Forum), il l’a réussi en championnat : battre le BC Filou Ostende, au terme d’une véritable bataille, pas toujours très académique mais très physique : 71-68. C’est seulement la deuxième défaite des Côtiers, et la première en déplacement, après celle subie en début de saison à domicile contre Mons.
Disons-le : Dario Gjergja a sa part de responsabilité dans cette défaite. D’abord, après avoir longtemps hésité, il a finalement remplacé le jeune Keye van der Vuurst pourtant bien dans le match à la distribution (14 points, dont 3 sur 3 à trois points, et 3 assists) par l’expérimenté Dusan Djordjevic moins bien dans la partie (9 points, 4 assists et 0 sur 3 à trois points) pour les 90 dernières secondes. Or, c’est le Généralqui, sur la dernière possession des Côtiers, a commis le marcherfatidique qui a sonné le glas des espoirs ostendais. Ensuite, le bouillant Gjergja a écopé de sa traditionnelle faute technique pour avoir protesté contre ce fameux marcher. « Je crois que le marchery était », reconnaît-il. « J’ai simplement demandé pourquoi la même faute n’a pas été sifflée de l’autre côté un peu plus tôt ». Mais il y a sans doute des manières plus calmes de s’adresser aux referees. Avec un lancer-franc en plus pour Alost, une éventuelle égalisation côtière relevait de la mission impossible.
Le coach local, Yves Defraigne, était évidemment plus heureux. « Nous avons tiré les leçons de notre défaite contre Alost, où mes joueurs avaient décrété une journée portes ouvertes », se réjouissait-il. « Cette fois, ils sont allés au contact, ont osé jouer physiquement. Ce n’était sans doute pas un match aussi plaisant pour les spectateurs, c’était une bataille. Mais il faut aller au charbon pour battre Ostende. »
Alost était pourtant privé de Cameron McGriff (blessure au mollet) et a dû jouer une bonne partie du match sans Pape Badji, exclu pour une faute intentionnelle suivie d’une faute technique pour rouspétance. Mais les autres joueurs se sont battus comme des lions pour compenser ces absences. A commencer par le vétéran Senne Geukens (16 points et 8 rebonds à 38 ans), à qui les deux coaches ont attribué les trois points au référendum de l’Etoile du Coach. Gjergja avait d’abord désigné Vladimir Mihailovic (20 points et 2 assists), mais s’est ravisé. « J’adore Vlado, que je considère presque comme un membre de ma famille, mais Geukens a montré l’exemple, ce soir. »
Daniel Devos