C’est le hasard du tirage au sort. Cette année, en Coupe de Belgique, il y avait – comme on dit en tennis – une « moitié de tableau » plus forte que l’autre.
Dans une moitié de tableau, on retrouvait Ostende, Anvers, Alost et Mons. Soit, à peu de choses près, ce qui se fait de mieux dans le basket belge actuellement.
Dans l’autre moitié de tableau, on retrouvait Charleroi, Louvain, Limbourg et Malines. Charleroi, que l’on ne peut plus considérer comme une grosse pointure dans la conjoncture actuelle, a été éliminé sur le fil par Louvain. Malines a pris la mesure, un peu plus facilement (surtout grâce à une large de victoire de 22 points dans le premier match à Hasselt), du Limbourg.
On retrouvera donc à coup sûr, en finale, soit les Kangoeroes Basket Mechelen, soit les Stella Artois Leuven Bears. Une chance inespérée pour ces deux équipes qui n’ont pas trop l’habitude de se retrouver sous les feux des projecteurs.
Les Kangoeroes semblent avoir visé juste en attirant Domien Loubry et Jonas Foerts, qui s’inquiétaient des perspectives d’avenir au Phoenix Brussels. Malgré ses 35 ans, Loubry reste le moteur de l’équipe (y compris chez les Kangoeroes), capable de dicter le rythme d’une rencontre. Jonas Foerts est un jeune joueur costaud qui n’est pas maladroit à distance. Et Terry Deroover a toujours gardé son coup de patte et alimente aussi régulièrement le marquoir. Le trio belge est bien épaulé par l’Américain Marvin Clark et les Néerlandais Mohamed Kherrazi et Jito Kok.
Les Bears ont eu du mal, en début de saison, à trouver le bon équilibre après le départ inopiné de Hugh Robertson, qui a arrêté le basket. Mais tout se met progressivement en place. Eddy Casteels fait, depuis un bon moment, totale confiance en Seppe D’Espallier, l’Espoir de l’Année qui a l’un des temps de jeu les plus élevés de l’équipe. Il accorde aussi, de plus en plus souvent, sa confiance en Joris Fauconnier, l’autre jeune Belge formé dans le sérail. Jonas Delalieux est un troisième Belge, plus expérimenté celui-là, qui prend une place considérable dans l’effectif louvaniste.
Dimanche, au Dôme, les Leuven Bears sont parvenus à conserver in extremis l’avantage de 11 points qu’ils s’étaient forgés à l’aller. Ils se sont inclinés de… 9 points.
Malines et Louvain se sont déjà affrontés en championnat. C’était au Winketkaai, en début de saison, et les Kangoeroes s’étaient imposés 79-60, au terme d’un match où les Louvanistes n’avaient pas montré leur vrai visage.
Daniel Devos