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Un deuxième clásico paradoxalement à sens unique

De mémoire d’amateur de basket, on ne se souvient pas d’un clasico Charleroi-Ostende remporté avec autant de facilité par les Côtiers. C’était déjà 21-36 au quart-temps, 37-59 à la mi-temps et l’écart maximal a été atteint à 52-81. Le match s’est terminé sur le score de 73-94 suite au relâchement compréhensible des joueurs visiteurs en fin de rencontre.

Dario Gjergja, lui non plus, ne se souvient pas d’une victoire aussi facile au Dôme. « Mais ne comptez pas sur moi pour accabler le Spirou », prévient-il. « C’est une équipe en pleine reconstruction. Jusqu’ici, les gens de Charleroi ont fait du super boulot. Je ne dis pas du bon boulot, mais du super boulot. Quant on mène une politique de jeunes, on traverse parfois des moments plus compliqués. Et, de notre côté, nous avons eu une bonne discussion après la défaite contre Mons. Mes gars ont bien réagi, ils ont affiché une belle mentalité. »

Sam Rotsaert n’avait, forcément, pas le sourire. « Je ne veux pas chercher d’excuses, mais nous avons perdu trois joueurs depuis le début de saison : Adama Darboe, Milan Samardzic et encore récemment Shane Hammink, qui est mal retombé sur le dos, jeudi à l’entraînement. C’était sans doute un peu trop. »

De fait : dans une équipe déjà inexpérimentée au départ, chaque défection d’un cadre se paie doublement. Lors du premier clasico, disputé au Versluys Dôme en ouverture de la saison, Charleroi avait bien résisté (même si le score final, 94-79, était presque similaire à celui de vendredi). Mais ce soir-là, Sam Rotsaert avait laissé son cinq de base sur le terrain durant la quasi-intégralité du match. Vendredi, les jeunes ont dû porter l’équipe : Noah Fogang a joué 20 minutes, Hugo Mattioli 17, Noé Botuli 16, Marlon Makwa 15, Noah Zapulla 11 et Thibaut Bronchart 10. C’est très différent. Si l’on ajoute à cela le fait qu’Alex Libert n’était pas en réussite au tir vendredi (1/11 aux tirs de plein jeu, dont 0/8 à trois points), c’était sans doute trop.

Adama Darboe ne reviendra pas. Milan Samardzic, sans doute pas cette saison. Shane Hammink, lui, devrait revenir. Bref : Charleroi aurait besoin d’un renfort, mais n’a pas les moyens de se l’offrir. Sami Demirtas, passé durant l’été de Limburg United au Guco Lier… qui ne joue pas pour l’instant, a bien reçu un contrat d’un mois, mais il n’est pas encore en condition.

Point positif : Tim Lambrecht confirme. Vendredi, il a encore inscrit 19 points en 29 minutes. Sam Rotsaert semble détenir la formule pour rendre cet « éternel espoir » performant. Alors, c’est quoi le secret ? « Il n’y a pas de secret », rétorque-t-il. « Si Tim performe, ce n’est pas le mérite du coach, c’est son mérite à lui. C’est vrai que je le connais bien, depuis huit ans : j’ai travaillé avec lui avec les jeunes d’Ostende. Il avait juste besoin d’un coach qui croit en lui. »

DanielDevos

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