Au moment de la trêve de fin d’année, le Royal IV Brussels occupait une peu enviable 12eplace, avec trois victoires seulement. Toutes conquises en déplacement. Il faut dire que, sur les 13 matches, les Bruxellois en avaient disputé 10 hors de leurs bases. Mais leurs trois apparitions au Palais du Midi s’étaient donc soldées par autant de défaites.
Le signe indien a été brisé pour cette première sortie de l’année 2020. Le Royal IV a enfin conquis une première victoire devant son public. Et quelle victoire ! Eclatante, face au 2edu championnat qui plus est, le Gembo Borgerhout.
Le Royal IV Brussels est monté sur le parquet avec énormément d’envie, et comme la réussite était au rendez-vous, il a directement pris les visiteurs à la gorge : 17-5 après cinq minutes, et 29-12 au terme du premier quart-temps. Le match apparaissait déjà joué. Le coach anversois, Glen De Boeck, conseilla à ses hommes de ne pas paniquer et d’essayer de refaire leur handicap progressivement, sans précipiter. C’est ce qu’ils s’efforcèrent de faire : ils remportèrent le deuxième quart-temps 18-22, et au repos, c’était 47-34. Un renversement de situation apparaissait encore possible, d’autant que le caractère imprévisible de l’équipe bruxelloise est légendaire. Gembo a eu la possibilité de revenir à dix points en début de troisième quart-temps, mais a loupé un panier facile sous l’anneau. Dans la foulée, Alex Tuluka inscrivait un panier à trois points, entaché d’une faute d’un autre joueur dans la raquette. Le ballon revenait de nouveau au Royal IV, et sur la rentrée, le même Alex Tuluka inscrivait un nouveau panier à trois points. Un tournant dans le match. Les Bruxellois poursuivirent sur leur lancée, et à la faveur d’un 14-0, firent 65-39 au marquoir. Au lieu de -10, les Anversois se retrouvaient à… -26 ! Cette fois, le match était définitivement joué. L’écart culmina à 74-47 et le score final de 97-71 reflète largement la domination bruxelloise.
Dans les rangs locaux, un retour remarqué : celui de Jean-Patrick Nyamsi, qui avait « quitté » le club à la fin 2019. « Un petit problème en dehors… et avec le comité. Mais tout est désormais réglé. Et l’année 2020 a commencé sous les meilleurs auspices », sourit-il. Sa présence a fait un bien fou à l’équipe : avec lui, le Royal disposait d’un point d’ancrage dans la raquette qui lui avait fortement manqué dans les matches précédents. Nyamsi a capté 11 rebonds et inscrit 9 points.
Mais toute l’équipe s’est mise au diapason. Malgré les 97 points inscrits, aucun joueur n’a atteint les 20 points personnels, mais ils furent six dans les doubles chiffres, signe d’un beau collectif tout comme les 20 assists recensés. Christopher De Medina (17 points), Joan Bambi (17 points également) et Alex Tuluka (15 points) se sont particulièrement mis en évidence. Rochdi Benzouien, lui, a délivré 7 assists dont une passe aveugle qui a fait lever le public. Il y ajouté 10 points et a aussi su calmer le jeu lorsqu’il le fallait. Un vrai distributeur. « La trêve nous a fait du bien… et le retour de J.P. aussi », explique-t-il alors qu’il va entrer en période d’examens pour ses études de dentisterie.
Le Royal IV a, apparemment, bien travaillé durant la dernière semaine d’entraînement et s’est adjoint les services d’un préparateur physique. Avec 9 matches encore à jouer au Palais du Midi sur les 12 qui restent, les Bruxellois peuvent envisager de regarder de nouveau vers le haut.
Gembo, lui, est passé complètement à côté de son match, et n’a pu compter que sur trois joueurs pour limiter les dégâts : Laurens Van Den Hemel (18 points), Rafaël Bogaerts (18 points également) et Nils Van Rompaey (15 points). Mais toute velléité de retour a été annihilée par une insigne maladresse aux lancers francs : 8 sur 21.
Daniel Devos