On disait Cukurova renforcé, cela ne s’est pas vu mercredi soir au Dôme de Charleroi. L’équipe turque est-elle faible à ce point-là, ou les Castors ont-ils pris conscience de leurs qualités au point de jouer sans complexe en Euroleague ? Un peu les deux, sans doute. La victoire à Venise a peut-être provoqué un déclic dans la tête des Brainoises, qui ont entamé leur match à ce rival direct pour les 5eet 6eplaces par un… 15-0. Et 19-2 dans la foulée. Les visiteuses sont un peu revenues dans le parcours lorsque Fred Desart a fait souffler Celeste Trahan-Davis et Olesia Malashenko, les deux fers de lance des Castors (24 points toutes les deux, et… 16 rebonds pour l’Américaine), mais ces dernières ont replacé un nouveau… 16-0 pour repasser à 45-17 à la mi-temps. Et dire que les Castors avaient encore raté quelques paniers faciles, seuls sous l’anneau…
La messe était dite. Le marquoir allait atteindre l’écart maximal à 36 points à 76-40 pour se figer à 90-59 après 40 minutes. Jamais les Castors n’avaient gagné un match avec 31 points d’écart en Euroleague. Les chiffres sont éloquents : 50% de réussite à deux points contre 24%, 48% de réussite à trois points (12 sur 25) contre 33% (6 sur 18), 48 rebonds à 30, 19 assists à 6, 28 points dans la raquette à 12, 20 points sur deuxième chance à 12. Il y a cependant un domaine dans lequel les Turques se sont montrées plus fortes : 32 points venus du banc contre seulement 18.
C’est déjà la troisième victoire des Castors en six matches seulement. Elles peuvent sans doute, cette saison, réellement envisager d’être repêchées en Eurocoupe. Même si elles enchaîneront, maintenant, par trois déplacements consécutifs : à Prague, à Ekaterinbourg et à Riga.
Daniel Devos