54-87 : tel est le résultat du match pour la 3eplace entre le Spirou Charleroi et Nanterre 93, dimanche, au Brussels European Tournament de Neder-over-Heembeek. Faut-il s’inquiéter ? « Non. On a eu de bonnes séquences, mais sur l’une ou l’autre maladresse, les Français ont repris 20 points… » affirme Pascal Angillis.
Un discours de façade. Car, oui : il y a bel et bien des raisons de s’inquiéter. Certes, le Spirou avait droit à des circonstances atténuantes : Anthony Beane, le seul joueur américain de la saison dernière à être resté à Charleroi, est toujours blessé, et Axel Hervelle, qui avait joué la veille, avait préféré se ménager. Or, ce sont deux joueurs (très) importants. Mais cela n’explique pas tout. Dans une équipe où les joueurs belges ne sont plus des valeurs sûres comme par le passé, les étrangers sont censés apporter une plus-value. Et qu’a-t-on vu ? Moses Greenwood s’est contenté d’un seul petit point (un lancer-franc, forcément) et d’un 0 sur 3 aux tirs, le grand Josh Sharma a certes capté 4 rebonds mais n’a pas inscrit le moindre panier de plein jeu (3 points, tous sur lancers-francs) et le massif Chris Tawiah s’est limité à 2 points (1 sur 1) et 3 rebonds. Seul Joe Rahon, que l’on connaissait pour l’avoir vu jouer à Hubo Limburg United, a tiré son épingle du jeu à la distribution avec 13 points, 3 rebonds et 1 assists.
Côté belge, Haris Delalic est une satisfaction : 11 points, 2 rebonds et 1 assist. Mais c’est un joueur que Charleroi avait prêté à Louvain pour s’aguerrir et qui est revenu au Dôme, au contraire d’Anthony Lambot (parti à Mons). Thomas Creppy peut aussi être crédité d’un bulletin satisfaisant : 8 points et 3 rebonds. Ordane Kanda s’est contenté de 3 assists, mais n’a pas trouvé le chemin du filet. Quant à Noé Botuli, il s’est parfois lancé dans des raids infructueux à travers la raquette.
L’équipe semble aussi manquer cruellement de leaders, si l’on excepte le capitaine Alex Libert (9 points mais aussi 4 pertes de balles). Yoeri Schoepen, arrivé d’Anvers, est là pour tirer à trois points (2 sur 5) mais ne va pas porter l’équipe à bout de bras. Disons-le tout de net : à ce stade-ci de la préparation, Charleroi ne peut pas être considéré comme un concurrent pour Ostende et Anvers.
Un point positif, quand même : les joueurs portent de très jolis maillots. Le clair est scindé verticalement mi-blanc mi-rouge, à l’image de Feyenoord en football, tandis que le foncé est scindé horizontalement mi-noir mi-rouge. Mais bon : même s’il y a des couleurs sur le terrain, les supporters ne viendront pas sans résultats.
Daniel Devos