La saison dernière, SFX Saint-Michel Verviers avait remporté la finale des play-offs de R1 dans des conditions rocambolesques. La troisième manche décisive face à Pepinster avait dû être interrompue après trois minutes à peine pour cause de condensation dans la petite salle du collège, et délocalisée à Andrimont. Entretemps, la plupart des cadres de l’équipe ont émigré sous d’autres cieux : Gaëtan Hertay à Sprimont, Fred Delsaute à Ans, Hugo Maréchal à Pepinster, tandis que Roland Dehaes et Arnaud Cordonnier ont arrêté. Le coach Christophe Grégoire, lui, est parti à Visé.
Pour les remplacer, le comité a fait appel à des jeunes. Parfois très jeunes. Dans l’équipe qui a disputé son premier match officiel à la salle Simonet d’Anderlecht, mercredi soir, à l’exception du capitaine Wilkin (1996) et de Timothy Casamento (1998), tous les joueurs étaient nés dans les années 2000. Pour tout avouer, c’est tendre. Sans doute trop tendre pour cette série de TDM2A qui s’annonce costaude. Cela manque d’expérience, de taille, de muscle dans la raquette. Mais cela ne baisse pas les bras lorsque le marquoir indique 46-17 à la mi-temps. Cela défend, cela montre de l’enthousiasme. Cela remporte même le troisième quart-temps et cela s’incline finalement sur le score de 78-40 face à un RPC Anderlecht qui évolue dans la même division (mais pas dans la même série) mas qui est beaucoup plus mature et beaucoup plus solide.
« Ce choix de miser sur des jeunes est une volonté du club », explique le coach Antoine Braibant, un coach formateur qui a officié à la tête d’une équipe féminine en Allemagne et chez les dames de Pepinster, et qui a également travaillé dans les sélections liégeoises. « Ce n’est pas lié à une question financière. Les jeunes devront mettre cette saison à profit pour apprendre. »
Le comité considère que la montée de la saison dernière était artificielle, basée sur des trentenaires certes talentueux mais qui ne montraient plus trop d’enthousiasme aux entraînements. Le club a du mérite d’avoir accepté la montée dans ces conditions et on ne peut que saluer l’initiative. Mais, à part essayer de remporter l’une ou l’autre victoire dans la petite salle très spéciale du collège, on ne voit pas bien ce que le SFX peut espérer cette saison. Pour mener cet objectif à bon terme, les jeunes ne pourront pas se décourager lorsque les défaites s’enchaîneront (et la première journée de championnat propose déjà un affrontement face à Oostkamp). Ils devront miser sur leur enthousiasme, sur leur rapidité, sur leur capacité à défendre et sur le tir à distance, car à l’intérieur, c’est très léger.
Daniel Devos