Il y a un an, nous avions vu Pierre-Antoine Gillet sous le maillot de l’Elan Chalon. Il était en perdition. La confiance avait disparu : il ne parvenait plus à rentrer le moindre tir à trois points, qui constitue pourtant son arme principale. Son transfert vers le champion de France en titre s’apparentait à un rêve, mais il s’est transformé en cauchemar. L’Elan Chalon s’est fait plumer pendant l’été, a dû reconstruire une toute nouvelle équipe et celle-ci a longtemps lutté pour son… maintien en Jeep Elite.
A Tenerife, il revit. Un an après ses déboires, il a failli rejoindre le cercle très fermé des joueurs belges ayant remporté une coupe européenne (Jean-Marc Jaumin, Eric Struelens, Tomas Van den Spiegel, Axel Hervelle, Sam Van Rossom…). Il n’a échoué qu’en finale. Mais, en demi-finale, c’est lui qui a remis Tenerife dans le match alors que les Canariens étaient menés 12-20 par les Giants. En finale, ce fut moins brillant, à l’image de ses coéquipiers. Mais il joue désormais dans une équipe qui sait l’utiliser, faire circuler le ballon avant de l’isoler au-delà de la ligne des 6m75, comme il l’affectionne. Pourtant, il débute rarement, pour ne pas dire jamais, dans le cinq de base. Et il ne joue pas toujours très longtemps. « J’ai peu joué dans certains matches, c’est vrai, mais j’ai quand même fait un match à 20 points contre Valence et un autre, très bon, contre Barcelone », précise-t-il.
Restera-t-il à Tenerife ? Rien n’est moins sûr. « En fait, j’ai rejoint l’équipe pour remplacer un joueur blessé. Comme son indisponibilité s’est révélée plus longue que prévu, j’ai signé jusqu’en fin de saison. Je ne serai pas nécessairement reconduit. Mais, grâce à cette pige prolongée, j’ai pu me faire connaître dans la Liga espagnole. Et cela m’ouvrira peut-être d’autres portes… »
DanielDevos