Le Mithra Castors Braine a tenu sa conférence de presse d’avant-saison, ce jeudi, deux jours avant d’entamer le championnat face à Gentson, un match qui ne devrait être qu’une formalité. « On sait ce qu’il en est du championnat de Belgique », regrette le président Jacques Platieau. « Aussi longtemps que la fédération ne se décidera pas à revoir la formule, à réduire le nombre d’équipes et à se professionnaliser, la compétition restera à trois ou quatre vitesses. »
L’ambition des Castors se situe ailleurs : l’Euroligue. « Nous visons au minimum la 6eplace, synonyme de repêchage en Eurocup », révèle Platieau. Le président n’est pas mécontent du calendrier. « Nous commençons par deux matches à domicile. Loin de moi l’idée de sous-estimer Schio et (sans doute) Villeneuve d’Ascq, qui doit encore se qualifier. Ce sera très compliqué. Mais si nous pouvions réaliser deux résultats positifs, avant d’enchaîner par un déplacement à Polkowice qui boxait dans la même catégorie que nous la saison dernière mais qui s’est renforcé, la campagne pourrait être lancée. »
Platieau n’est pas mécontent de l’équipe non plus. « Nous voulions de l’intelligence, un état d’esprit positif, un peu plus de taille et une distribution solide. Sur ce que j’ai vu jusqu’à présent, c’est prometteur. »
Le manager Jacques Ledure confirme : « J’ai accompagné l’équipe lors du stage de quatre jours à Vittel et j’ai vu un groupe solidaire, qui ne rechignait pas à travailler dur dans un bon esprit. »
Le coach Pascal Angillis est, en effet, satisfait de la mentalité affichée jusqu’à présent… et de l’effectif dont il dispose. « Je voulais un axe 1-5 solide. La saison dernière, j’ai vu un quart-temps et demi de Namur, et ma conviction était faite : c’était Mariona Ortiz qu’il me fallait à la distribution et personne d’autre. Mariona Ortiz, c’est le Dusan Djordjevic du basket féminin. Et elle est là. Je voulais qu’Antonia Delaere reste, je sais ce qu’elle vaut, et elle est restée. Sous l’anneau, je crois qu’on est parés avec Ruth Hamblin (2m01 s.v.p.) et Abby Rendle (1m93). On a de l’expérience avec Celeste Trahan-Davis, élue MVP du championnat de Belgique la saison dernière, et Merike Anderson. On a du shoot également. Et des jeunes qui pointent le bout du nez. Bref, je pense qu’on a une équipe complète. »
Antonia Delaere est restée, un peu pour Pascal Angillis, un peu pour l’Euroligue. « J’ai longtemps hésité avant de prendre une décision », reconnaît-elle. « C’est vrai que l’étranger me tentait. Mais j’ai déjà travaillé avec Pascal Angillis dans le passé et le courant était très bien passé. Quant à l’Euroligue : seules 16 équipes en Europe ont la chance d’y participer et Braine est l’une d’entre elles. Pouvoir disputer cette compétition est un privilège. »
Delaere fait partie intégrante des Belgian Cats qui ont décroché la médaille de bronze au Championnat d’Europe et la 4eplace à la Coupe du Monde. « Jouer ces compétitions m’a procuré une expérience énorme. En affrontant les meilleures joueuses de la planète, j’ai forcément progressé et je me suis familiarisée avec le haut niveau. »
Mariona Ortiz est, elle aussi, passée de Namur à Braine pour l’Euroligue. « Quelle joueuse ne rêverait pas de participer à cette compétition prestigieuse ? »
DanielDevos