C’était la rentrée des classes pour les Belgian Lions, ce jeudi à Pepinster. Et ils ont changé d’école, avec un nouveau professeur, Dario Gjergja, qui succède à l’emblématique Eddy Casteels qui a conduit l’équipe nationale belge vers quatre Championnats d’Europe d’affilée. » Un changement de coach nécessite toujours une période d’adaptation », fait remarquer Hans Vanwijn. « C’est une nouvelle approche à laquelle il faut s’habituer. »
Une page s’est donc tournée, et un nouveau chapitre doit être entamé, en partant presque du bas de l’échelle : des pré-qualifications en vue de pouvoir participer aux… qualifications pour l’Euro 2021. Ce n’est donc pas gagné d’avance, d’autant que la formule des fenêtresne nous facilite pas vraiment la tâche. Les clubs espagnols sont très réticents à l’idée de prêter leurs joueurs en cette période de préparation, et ont interdit à Maxime De Zeeuw et Sam Van Rossom de rejoindre les Belgian Lions. Dans l’effectif de ceux-ci, on trouvait cinq joueurs qui n’ont toujours pas de club : Jonathan Tabu, Pierre-Antoine Gillet, Khalid Boukichou, Ioann Iarochevitch et Manu Lecomte. Quelque part, c’est peut-être une chance qu’ils n’aient pas encore trouvé de club, car imaginez qu’ls se seraient engagés dans un club… espagnol ? Qui aurait-on dû aller chercher pour défendre les couleurs de l’équipe nationale ?
Qu’à cela ne tienne : après un stage réussi en Estonie et deux victoires probantes contre le petit pays balte, les Belgian Lions ont poursuivi sur leur lancée et ont entamé leur match contre le Portugal, pied au plancher : 9-0, et premier temps-mort portugais ; puis 13-0, avant le premier panier lusitanien. Le jeu était rapide, fluide, spectaculaire. Les paniers rentraient facilement. Ce n’était, hélas, qu’un feu de paille. « Les Portugais se sont adaptés, nous n’avons plus pu développer nos contre-attaques et nous n’avons plus eu de panier facile », explique Quentin Serron. Et les Belges se sont donc retrouvés dans une situation qu’ils n’affectionnent pas : devoir trouver des solutions sur jeu placé. « En plus, il y a eu une forme de déconcentration et de trop nombreuses pertes de balles », ajoute Dario Gjergja.
De conséquent qu’il était (41-26 au repos), l’écart a progressivement diminué, presque sans qu’on s’en rende compte : 10 points, 7 points, 4 points… avant l’égalité à 64-64. Et l’inquiétude a carrément gagné les rangs lorsque, alors que nous menions 66-65, les Portugais ont eu la dernière attaque à 14 secondes de la fin. Une situation d’autant plus préoccupante que nous n’avions pas le droit de commettre une faute : nous en comptions déjà cinq et une sixième aurait amené les Portugais sur la ligne des lancers-francs. La dernière attaque portugaise a, heureusement, été contrée. Ouf ! L’essentiel est sauf !
Quelle conclusion faut-il tirer de cette première sortie officielle sous Dario Gjergja ? Le point commun avec Eddy Casteels, c’est la défense. Elle est le point de départ de tout. La différence, c’est le rythme, plus rapide et avec de nombreux tirs en première intention. Du moins, c’était le cas en début de match, avant que les Belgian Lions ne déjouent.
Le Portugal était considéré comme l’adversaire le plus faible dans cette poule de trois, qui comporte également l’Islande. Mais est-ce réellement le cas ? « Qu’on ne s’y trompe pas : le Portugal est une très bonne équipe », assure Dario Gjergja. « En outre, ils sont ensemble depuis un mois, depuis la mi-août, alors que nous n’avons eu que dix jours de préparation, le stage en Estonie compris. Mais je suis fier de mes joueurs : ils ont fait preuve de solidarité et ont fait le gros dos dans les moments difficiles. »
Les Belgian Lions enchaîneront par deux déplacements, fin novembre et début décembre, en Islande et au Portugal. Avant d’accueillir l’Islande en février. De nouveau à Pepinster ?
Le choix du Hall du Paire s’est avéré judicieux. Les dirigeants du club, qui affichent certaines ambitions en Régionale 1, ont activement fait la promotion de la rencontre. La salle, sans être pleine, était bien garnie et il y avait une belle ambiance. La Lotto Arena ou le Spiroudome auraient sans doute été trop grands pour ce genre de rencontre.
DanielDevos