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Euroleague Women

Anete Steinberga contre le Dynamo Koursk

Après deux succès d’affilée, dont un sur le parquet de l’USK Prague, champion d’Europe en 2015 (« Cela m’a fait plaisir de retourner là-bas, et encore plus d’y triompher car c’est un véritable exploit, mérité », souligne Anete Steinberga, qui jouait à l’USK la saison dernière), les joueuses du Mithra Castors Braine espéraient secrètement faire trébucher le Dynamo Koursk, champion d’Europe en titre. Mais elles ont rapidement dû se rendre à l’évidence : l’équipe russe, c’’est encore un cran au-dessus. Après dix minutes, le marquoir affichait déjà 9-28, et les 9 points brainois avaient été inscrits par… Anete Steinberga. La Lettone allait encore inscrire les 3 points suivants, avant que Britney Jones n’inscrive à son tour un panier, dans le deuxième quart-temps. C’était tellement facile que les joueuses russes se sont endormies, au point qu’après 25 minutes, les championnes de Belgique étaient revenues à… 36-38. Elles se sont finalement inclinées 60-72, un score très honorable, avec… 30 points de Steinberga. « J’étais en réussie et j’ai profité des occasions que le match m’a donné », explique-t-elle.

Cependant, le malaise est perceptible dans les rangs brainois, entre certaines joueuses et le coach Ainars Zvirgzdins, et une cassure est également en train de se produire avec le public (très peu nombreux, 300 spectateurs tout au plus). Marjorie Carpréaux, qui s’est pourtant échauffée, est restée scotchée au banc pendant toute la rencontre. Celeste Trahan-Davis a joué 4 minutes 30, puis n’est plus réapparue. Manon Grzesinski, qui avait été titularisée, est sortie après 2 minutes 30 et n’est plus réapparue non plus. Olesia Malashenko, qui avait pourtant été préposée à la conférence de presse la veille du match, n’a pas joué du tout en première mi-temps, puis a joué les 20 minutes de la deuxième mi-temps. Antonia Delaere, en revanche, n’est pas sortie avant d’être obligée de le faire pour cinq fautes après 29 minutes 30. Anete Steinberga a joué 40 minutes. Et Nikolina Milic, 38 minutes.

Ainars Zvirgzdins a daigné s’expliquer à ce sujet : « Je côtoie mes joueuses tous les jours à l’entraînement et je suis à même de les juger. Si certaines ne se donnent pas à fond, n’écoutent pas ou n’appliquent pas les consignes, j’estime qu’elles ne sont pas prêtes pour jouer un match. Je dois préparer l’équipe de l’avenir avec les joueuses qui adhèrent à mes principes, et ce match a aussi permis à d’autres joueuses d’acquérir de l’expérience. »

Le coach letton n’a que peu apprécié les cris du public, qui a réclamé Celeste Trahan-Davis sur l’air des lampions. « Si un supporter estime qu’il coache mieux que moi, il n’a qu’à prendre ma place. Celeste a passé 4 minutes 30 sur le parquet. Pendant ce temps, nous avons été larguées à -9. Elle n’a inscrit aucun point et n’a capté aucun rebond. Alors ? » Et d’ajouter : « Avec les joueuses que j’ai alignées, nous avons été battu de 12 points. Beaucoup d’autres équipes ont subi de véritables dégelées face à cette redoutable formation. »

Mais le public a payé, et nous avons entendu des VIP se plaindre d’avoir déboursé une jolie somme pour le repas et le match, pour ne pas voir les… meilleures joueuses sur le parquet. Le kop, de son côté, a essayé d’encourager l’équipe lorsqu’elle manifestait un sursaut d’orgueil, mais le Spiroudome, bien trop vaste, a souvent ressemblé à une mortuaire. Or, c’est souvent l’ambiance autour du terrain qui a fait le charme des Castors.

Daniel Devos

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